Toujours à l’écoute de leurs clients, les firme-services françaises misent sur leur capacité à accompagner les filières de productions animales dans leur recherche de compétitivité. Analyser les situations, identifier les stratégies gagnantes, déployer des solutions innovantes constitue leur base de travail, charge à chacune de se différencier dans un marché de plus en plus exigeant. Si la croissance se fait à l’export, le savoir-faire à la française demeure la marque de fabrique des firmes-services françaises, acteurs essentiels de la nutrition et de la zootechnie sur la planète élevage.
Françoise Foucher
Franck Bridier, directeur commercial d’Agro 01, et Gérard Gasdoué, commercial porcelet, présentent la Discobox et son aliment EasyLac.
Agro 01 : nouvelle identité de marque
La firme-services Agro 01 arrive avec une nouvelle identité de marque : « Nous nous voulons comme des experts en nutrition animale, dotés d’une certaine expérience et d’une qualité d’écoute, affirme Franck Bridier le directeur commercial d’Agro 01. Avec notre nouvelle identité, nous voulons nous différencier par une offre de produits et de services toujours plus adaptée. Cette démarche s’appuie sur une communication que nous avons voulue moderne et décalée et un nouveau site internet. » Les documents jouent la carte de la qualité sur un classique fond noir et déclinent chaque espèce d’une couleur franche et dynamique.
En ruminant, Agro 01 met en place une nouvelle organisation afin de toucher en direct les grands troupeaux, sans toutefois faire d’ombre à ses distributeurs locaux : « Nous privilégions les éleveurs très techniques qui peuvent avoir des problèmes spécifiques nécessitant notre expertise », explique Franck Bridier. Sur cette espèce, Agro 01 lance un minéral spécial pour les vaches au tarissement : Vitabov Prepa. « Son équilibre phospho-calcique et ses ingrédients permettent de soutenir l’immunité de la mère en fin de gestation afin de faire naître un veau en bonne santé. » Après le vêlage, Agro 01 propose Fitness Drink, à diluer dans de l’eau, que la vache consomme naturellement en très grande quantité sur le principe du « drenchage volontaire ». Enfin, en début de lactation, ValoBoost permet de soutenir le métabolisme énergétique de la vache en post-partum pour favoriser un rapide retour en reproduction.
En porc, Agro 01 rappelle la pertinence de sa gamme Bolid qui place la digestibilité de l’aliment comme principal facteur clé de succès. La firme a également présenté sur son stand un équipement hérité des techniques de sevrage pratiquées en Europe du Nord : la Discobox. « Il s’agit d’un conteneur qui permet d’élever les animaux surnuméraires, décrit Gérard Gasdoué, commercial porcelet d’Agro 01. Il est démontable pour passer par une porte et peut s’installer dans un couloir à proximité de la maternité. Les animaux y sont rassemblés à partir de 3 jours d’âge jusqu’à 15 à 18 jours. La boîte est équipée d’une lampe chauffante et d’un dispositif d’alimentation simple délivrant un aliment liquide traité thermiquement, EasyLac. » L’aliment est prêt à l’emploi, conditionné dans une poche de 25 litres ou un réservoir de taille allant jusqu’à 250 litres ou encore disponible sous forme de poudre à réhydrater. « La formule est très appétante, sécurisée et dans sa version prête à l’emploi le choix des matières grasses n’entraîne aucun déphasage. »
Emilien Dupuis, responsable du département ruminant chez CCPA, et Jean Pascard, chef de marché des spécialités, présentent les innovations destinées aux vaches laitières.
CCPA : de plus en plus de passerelles entre les espèces
L’enzyme contenue dans le nouvel aliment diététique mis sur le marché par CCPA, sous le nom DeltaLyse, est une amylase destinée aux vaches laitières. Elle est nouvellement agréée sur le marché européen et elle se classe dans la catégorie « améliorateur de digestibilité » : elle permet d’augmenter la dégradabilité de l’amidon, « jusqu’à 2/3 en période d’ouverture de silo », estime Emilien Dupuis, responsable du département ruminant chez CCPA. Afin d’être apportée à hauteur de 100 g/VL/j pendant les premiers mois de l’ouverture du silo, elle peut être incluse dans un nutritionnel à distribuer en top-feeding. Sur le dossier Axion, CCPA présente de nouveaux essais démontrant l’efficacité d’Axion Start distribué dans l’aliment en début de lactation. « Ce mélange intégrant l’extrait de plante Scutellaria baicalensis entraîne une croissance de la production laitière pendant le temps de la lactation mais a aussi des effets sur la persistance laitière, explique Emilien Dupuis. Scutellaria baicalensis semble avoir un effet sur la physiologie de la glande mammaire, notamment sur la viabilité des cellules épithéliales. » En moyenne, CCPA annonce un gain de production de 1,6 litre de production de lait/VL/j sur l’ensemble de la lactation. Plus le maïs contient de l’amidon, notamment intestinal, plus l’impact est important. Enfin, dans le contexte actuel où la rentabilité des ateliers lait repose sur l’efficacité notamment alimentaire, CCPA souligne la pertinence de sa gamme Gala Prodea dont les aliments sont formulés pour améliorer l’efficacité protéique : « Les profils en acides aminés équilibrés permettent de réduire le niveau de MAT sans affecter les performances de production. Devant la volatilité des cours du soja, de plus en plus d’éleveurs cherchent à s’en affranchir, les systèmes fourragers évoluent… »
Laurent Roger, le responsable du département porc de CCPA, et son équipe continuent d’explorer les réponses à la problématique de la santé digestive.
En porc, les équipes CCPA continuent d’explorer les réponses à la problématique de la santé digestive. « Nous sommes engagés depuis 18 mois avec l’Inra dans le programme FeedScreen de caractérisation des matières premières sur le critère de la physiologie digestive », rappelle Laurent Roger, le responsable du département porc de CCPA. La gamme d’aliment blanc AxÉcla, continu de se développer : « Un an après son lancement, elle représente 35 % de notre volume d’aliments porcelet, se réjouit-il. Elle repose sur une association d’huiles essentielles et d’ingrédients prébiotiques qui améliorent les fonctions protéolytiques de la flore du microbiote. Nos études en station montrent des effets très positifs sur les poids de sortie et des améliorations des scores fécaux en 1er et 2e âges. » Du côté des truies, CCPA poursuit le développement d’Axion SowAx, lancé il y a 2 ans : « Les effets de Scutellaria baicalensis sur la lactation entraînent des améliorations sur le poids des portées. Dans nos essais, jamais moins de 5 %. La viabilité et le poids des porcelets sont meilleurs au sevrage. »
C’est aussi cet effet que l’équipe lapin a exploré dans Axion Lactation : « Nous proposons un aliment complémentaire qui permet d’affiner le pilotage nutritionnel des lapines en fin de gestation, expliquent Christophe Briens, vétérinaire cunicole, et Karine Bébin du service avicole-cunicole. Il permet d’assurer une meilleure croissance fœtale en équilibrant les apports minéraux. Il assure une mise-bas plus tonique, et augmente la production laitière. Il en résulte des lapereaux plus lourds et plus résistants, moins de morti-natalité, une croissance plus homogène et une meilleure longévité des femelles. »
« En volaille, nous travaillons depuis 5 ans sur le thème de la qualité de la viande, explique Gaëtan Rocaboy, responsable du département avicole. Coloration de la viande, pH ultime et oxydation : chaque critère peut être amélioré par des apports nutritionnels ciblés, apportés notamment en fin d’élevage. » CCPA a également continué d’explorer la piste du stress de chaleur. Après avoir développé le prémélange d’additifs Axion FeedStim favorisant la prise alimentaire des volailles en cas de fortes chaleurs, elle vient de développer une application informatique qui identifie les risques de stress thermique : ThermoTool. Elle fonctionne sur le principe de la géolocalisation, en analysant la température et l’humidité de la zone géographique. « Elle émet des signaux afin de prévenir l’éleveur d’un risque imminent et lui délivre des conseils à mettre à œuvre en élevage. » ThermoTool se décline également en porc et bovins.
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Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 691 - novembre 2015
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