Quantcast
Channel: Alimentation Animale
Viewing all 920 articles
Browse latest View live

La Fefac annonce son assemblée générale 2015

$
0
0

La 58e assemblée générale de la Fédération européenne des fabricants d’aliments (Fefac) se déroulera le 10 juin 2015, à Cologne (Allemagne). Le thème retenu cette année sera Sécuriser l’avenir des productions animales et de la fabrication d’aliments en Europe. L’assemblée générale fera intervenir des industriels de la nutrition animale, mais également des personnalités de la Commission européenne, de l’Office alimentaire et vétérinaire (FVO), ainsi que des experts de la réglementation européenne. Le programme provisoire est disponible sur le site internet de la Fefac, à la rubrique news. (www.fefac.eu). L’assemblée interne se déroulera le lendemain. Elle est réservée aux membres de la Fefac.

The post La Fefac annonce son assemblée générale 2015 appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.


Aftaa/Session matières premières : les coproduits au-devant de la scène

$
0
0

Dans la foulée des débats de Vigie Matières Premières organisés la veille par le Céréopa, l’Aftaa avait convié le 3 décembre 2014, à Paris, les acteurs de l’alimentation animale à sa 30e journée Claude Thieulin, dédiée aux matières premières. Les coproduits étaient particulièrement à l’honneur.

« Il reste un important travail de sensibilisation à mener pour faire entrer plus largement les coproduits dans les formules d’aliments », explique Xavier Cros, directeur général d'Apeval et porte-voix de Valoria.

« Il reste un important travail de sensibilisation à mener pour faire entrer plus largement les coproduits dans les formules d’aliments », explique Xavier Cros, directeur général d'Apeval et porte-voix de Valoria.

« Le terme de coproduit n’est pas défini dans la réglementation française, mais relève plutôt d’un consensus entre les industriels et les utilisateurs de ces produits. Concrètement, dès lors qu’un produit est valorisé, il doit être qualifié de coproduit, par opposition au déchet », présente Benoît Rouillé, animateur du Comité national des coproduits. Il décrit les différents schémas qui prévalent actuellement : « Les coproduits peuvent être soit récoltés directement chez les industriels de l’agroalimentaire par les éleveurs adeptes de la Faf, soit passer par des négociants ou soit être pris en charge par des industriels spécialisés dans le retraitement. » Pour Xavier Cros, directeur général d’Apeval (joint-venture créée par Akiolis et Promic en 2012), la professionnalisation des industriels doit être mise en avant. « Nous avons la capacité de caractériser précisément la matière première que nous recevons, pour aboutir à un produit de composition stable et en garantissant les qualités nutritionnelles affichées. » Un point de vue confirmé par Benoît Rouillé, qui précise tout de même que certains fafeurs sont capables de respecter de bonnes conditions sanitaires. « Le passage du coproduit par le maillon industriel apporte un certain nombre de garanties, en particulier en matière de traçabilité et de sécurité sanitaire. » La transformation de coproduits de biscuiterie se développe en France, avec la mise en service de nouvelles unités industrielles comme celle d’Apeval à La Tardière (Vendée) en 2013 ou celle de Bonda qui devrait intervenir courant 2015. « La France accuse un important retard dans la valorisation des coproduits agroalimentaires. L’Espagne, la Hollande, la Belgique, l’Allemagne… Tous ces pays utilisent systématiquement les coproduits. » La France, elle, les remplace par les céréales dont elle dispose en quantité.

La bataille de l’approvisionnement

Le directeur général d’Apeval s’est fait le porte-voix du Syndicat des professionnels de la valorisation des coproduits et écarts de productions agroalimentaires (Valoria). « Le syndicat a affiché sa volonté de se tourner en priorité vers l’alimentation animale industrielle plutôt que vers l’alimentation à la ferme. Il reste un important travail de sensibilisation à mener pour faire entrer plus largement les coproduits dans les formules d’aliments », explique Xavier Cros, qui insiste sur la maîtrise technique des industriels du coproduit. Pour assurer l’homogénéité de leurs produits, les usines de traitement font appel à des technologies de pointe, pour le désemballage automatique, la caractérisation nutritionnelle et le traitement thermique. « On passe par un produit intermédiaire, avant de faire un assemblage final qui respecte les spécifications commerciales », ajoute Xavier Cros. Côté prix, Benoît Rouillé pointe la hausse sensible des prix des coproduits. « La demande a augmenté plus vite que l’offre », fait-il remarquer. À cela s’ajoutent certains freins au développement des coproduits en alimentation animale. « Les cahiers des charges des GMS n’autorisent pas l’utilisation de coproduits pour toutes les espèces. Là encore, il faudra convaincre pour généraliser leur utilisation », note Benoît Rouillé. Pour sa part, Xavier Cros prévient : « À l’avenir, la bataille sera de capter la marchandise destinée à la transformation pour la nutrition animale. De ce côté, on n'en est qu’aux prémices. »

Coproduit d’amidonnerie

« L'intérêt des produits amylacés dépend principalement du ratio soja/blé fourrager », explique Thibault Lesieur (Roquette).

« L'intérêt des produits amylacés dépend principalement du ratio soja/blé fourrager », explique Thibault Lesieur (Roquette).

Toujours dans le domaine des coproduits, Thibault Lesieur, du groupe Roquette, a fait le point sur le marché du coproduit d’amidonnerie, avec une présentation au titre évocateur : L’alimentation animale reste-t-elle un débouché intéressant ? « L’amidon est en Europe principalement extrait du maïs et du blé, mais aussi de la pomme de terre féculière et du pois protéagineux. Les débouchés sont nombreux puisqu’ils couvrent des domaines aussi variés que l’alimentation humaine et animale, l’industrie papetière, la chimie du végétal, la cosmétique, l’industrie textile, l’industrie pharmaceutique, etc. », cadre-t-il. Pour la nutrition animale, on retient quelques produits phares à base de maïs, comme le corn gluten feed, le corn gluten meal ou les brisures, et à base de blé, comme les glutens de blé natifs et hydrolisés, les solubles de blé, le wheat gluten feed. « Leurs principales propriétés fonctionnelles sont l’apport protéique, énergétique et fibreux dans les aliments du bétail », ajoute-t-il. On apprend également que 24 % des capacités européennes de production d’amidon sont installées en France, majoritairement dans la partie nord et nord-est du pays (Roquette, Syral, Cargill, Chamtor). « Il y a une certaine concentration en fonction des types de produits. En 2013, nous estimons que la France a produit à elle seule 38 % des wheat gluten feed et des corn gluten feed européens », précise-t-il.

(...)

O. W.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 683 janvier-février 2015

The post Aftaa/Session matières premières : les coproduits au-devant de la scène appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Nouvelle brochure de la Fefana sur les caroténoïdes

$
0
0

Fefana CarotenoidesLa nouvelle brochure de la Fefana (Association of specialty feed ingredients and their mixtures) vise à présenter une vue d'ensemble sur les caroténoïdes, avec un accent sur les oxycaroténoïdes ou xanthophylles, leur utilisation dans l'alimentation animale et le bénéfice pour les consommateurs. Cette publication présente la classification et le rôle des caroténoïdes, ainsi que leur utilisation comme additifs pour l'alimentation animale et selon chaque espèce. Plus de détails techniques sont également fournis dans les monographies spécifiques.

Le livret Caroténoïdes dans l'alimentation animale est disponible en format papier et également sur la page Bibliothèque Virtuelle de la Fefana (au http://www.platform-fefana.org/Website/Booklets).

Deux brochures sont prévues pour le 1er semestre 2015 : une sur les acides aminés et une sur les vitamines.

The post Nouvelle brochure de la Fefana sur les caroténoïdes appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Ritt Tecaliman : que peut apporter l’analyse en ligne à l’industrie de la nutrition animale ?

$
0
0

Quel intérêt présentent les capteurs en ligne pour la nutrition animale ? C’est autour de cette question que Tecaliman a réuni étudiants d’Oniris et professionnels de la nutrition animale, lors des 3es Rencontres industrielles techniques et technologiques (Ritt). Cette technologie encore coûteuse permettrait de bons retours sur investissement lorsque l’usage est finement adapté aux besoins, assurent les experts.

En partenariat avec l’école vétérinaire Oniris, Tecaliman a choisi le thème de l’analyse en ligne dans la nutrition animale pour les 3es Rencontres industrielles techniques et technologiques (Ritt), qui se tenaient à Nantes le 4 décembre 2014. L’analyse en ligne a un but informatif mais aussi correctif : l’information recueillie par les capteurs, plus représentatifs d’un lot complet qu’un échantillonnage (qui reste néanmoins obligatoire), permet d’avoir une meilleure maîtrise de la composition et donc une meilleure maîtrise énergétique.

En nutrition animale, les critères essentiels qu’il faut connaître à propos de la composition de l’aliment sont les taux d’humidité, de protéines et de matières grasses, rappelle une étudiante d’Oniris en présentant le cahier des charges des usines d’alimentation animale. La fabrication d’aliments se base sur deux principes élémentaires qui sont la diversité des matières premières et un nombre important de lots : « La fabrication représente environ 7 % du prix de l’aliment », précise l’étudiante. Aussi la mesure en ligne doit-elle permettre de gagner en performances nutritionnelle et industrielle. Les trois étapes clés du process de fabrication où il est intéressant de connaître un maximum d’informations sont : le poste de réception, le mélangeur et le séchage/refroidissement.

Pour être efficaces et présenter un réel intérêt, les capteurs doivent remplir un certain nombre de critères tenant compte de l’environnement particulier de l’usine de fabrication d’aliments : ils doivent être reliés au matériel d’automatisme industriel, avoir une bonne résistance à la poussière et à l’encrassement, aux vibrations, aux perturbations magnétiques, avoir un faible impact sur le diagramme des temps, résister aux agressions chimiques et avoir l’approbation Atex. D’un point de vue strictement matériel, il faut que les capteurs soient équipés d’un logiciel capable de faire l’interface entre les mesures et l’analyse, qu’ils puissent mesurer avec précision des données en mouvement, qu’ils établissent une calibration en fonction du flux de matière, que le temps d’acquisition soit inférieur ou égal à une seconde. Il faut également prévoir le nettoyage facile des surfaces de visualisation, choisir le taux de pénétration dans la masse, et que les capteurs soient le moins sensibles possible à la granulométrie et à la forme des particules.

Mesurer c’est contrôler

Raf Snoekx, de la société Kemin : « Le taux d’humidité joue un rôle essentiel dans le coût de l’aliment. »

Raf Snoekx, de la société Kemin : « Le taux d’humidité joue un rôle essentiel dans le coût de l’aliment. »

À charge pour les entreprises (en l’occurrence Kemin, Bruker et Perten) de présenter leur savoir-faire en la matière et démontrer la pertinence de la mesure en ligne pour l’industrie de l’alimentation animale. Raf Snoekx, de la société Kemin, s’est concentré sur le taux d’humidité en démontrant à quel point réduire sa variation pouvait induire des réductions de coût d’énergie et de production. « Mesurer veut dire contrôler, et donc améliorer », déclare-t-il en guise d’introduction. Et de rappeler que les variations d’humidité peuvent engendrer des pertes importantes : « Le taux d’humidité joue un rôle essentiel dans le coût de l’aliment, dans la qualité de l’aliment et surtout dans la sécurité alimentaire. » Ainsi les fluctuations de l’humidité observées dans la mélangeuse impactent les paramètres de fonctionnement du conditionneur et de la presse, augmentant ainsi les variations de l’humidité dans l’aliment fini. Ce poste s’avère donc un point clé pour placer le capteur.

Contrôler les variations se fait en deux temps : on réduit d’abord celles-ci puis on augmente les limites maximales afin d’obtenir une humidité optimale. « La gestion en ligne de l’humidité permet des actions correctives en temps réel, une analyse rapide des échantillons (25 lectures par seconde) et élimine l’erreur humaine », souligne Raf Snoekx, qui présente le principe de fonctionnement des capteurs : la constance diélectrique (εr) de l’aliment dépend fortement du niveau d’humidité qu’il contient, en raison de la structure polaire des molécules d’eau, effet de rotation de la molécule de l’eau et de la fréquence de résonance. Les sondes micro-ondes mesurent ainsi le changement d’amplitude à une fréquence déterminée (pour les sondes analogiques traditionnelles) ou changent de fréquence selon l’augmentation de l’humidité grâce au scan continu qui observe la fréquence réponse et sélectionne la meilleure (sonde multi-fréquences digitale). La calibration de la sonde établit la relation entre la valeur lue par la sonde et l’humidité mesurée par une méthode de référence : « La précision de la mesure en ligne dépend de la qualité de votre calibration », indique Raf Snoekx. Ainsi pour une bonne précision, la linéarité du capteur doit être supérieure à 80 % : « Une faible linéarité peut s’expliquer par un changement de ratio, un mauvais échantillonnage des aliments ou une méthode de référence de l’humidité imprécise. »

Atteindre un taux d’humidité optimal permet ainsi d’augmenter la productivité avec le même coût énergétique et, de façon générale, renforcer la qualité du produit, ce qui se répercute sur la sécurité alimentaire et au final sur les performances de l’animal.

(...)

Sarah Le Blé

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 683 janvier-février 2015

The post Ritt Tecaliman : que peut apporter l’analyse en ligne à l’industrie de la nutrition animale ? appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Décès de Charles Doux

$
0
0
Charles Doux

Charles Doux

Le groupe Doux annonce, ce jeudi 12 février 2015, la triste nouvelle du décès de Charles Doux. Fondateur du groupe éponyme, Charles Doux était âgé de 76 ans. Il avait repris, en 1975, le groupe créé par son père en 1955. « C’est sous son impulsion que le groupe Doux s’est internationalisé et qu’il est devenu le premier exportateur européen de volailles congelées et transformées vers l’Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis », indique le communiqué.

Arnaud Marion, président du directoire de Doux fait également part de « la tristesse et l’émotion » de la direction et des employés du groupe.

La rédaction de la Revue de l'Alimentation Animale adresse ses sincères condoléances à la famille de M. Charles Doux.

The post Décès de Charles Doux appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Protéines : les animaux d’élevage, toujours plus friands d’insectes

$
0
0

Les sources de protéines conventionnelles (soja, colza, farines de poissons) coûtent toujours plus cher, leur disponibilité est incertaine… Dans ce contexte, les farines d’insectes se placent au rang des alternatives les plus crédibles. Mais ces nouveaux produits intégreront-ils massivement les formules d’aliments ? Éléments de réponse proposés par Philippe Schmidely, d’AgroParisTech, lors des débats Vigie matières premières (Céréopa), organisés à Paris au mois de décembre 2014.

« On ne compte pas moins de 1 900 espèces d’insectes comestibles », explique en introduction Philippe Schmidely, directeur de l’UFR nutrition animale, qualité des produits, bien-être animal à AgroParisTech.

« On ne compte pas moins de 1 900 espèces d’insectes comestibles », explique en introduction Philippe Schmidely, directeur de l’UFR nutrition animale, qualité des produits, bien-être animal à AgroParisTech.

L’idée de nourrir les hommes avec des insectes a fait son chemin, portée par une importante couverture médiatique autour de nouvelles habitudes alimentaires « tendance ». En alimentation animale aussi, le potentiel des insectes paraît énorme à l’échelle mondiale. La FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) qui tenait, il y a quelques mois, sa première conférence internationale dédiée aux « insectes pour nourrir le monde », en collaboration avec l’université de Wageningen (Pays-Bas), mise clairement sur l’entomophagie (consommation d’insectes) pour répondre au défi des 9 milliards de personnes à nourrir en 2050.

Mouches et vers

« Consommer des insectes, ou nourrir les animaux grâce aux insectes, n’est pas un concept nouveau dans un certain nombre de régions du monde. En Afrique, en Australie, en Asie, on mange couramment des scarabées, des chenilles, des guêpes, des fourmis, des sauterelles, des crickets, des cigales, des mouches… On ne compte pas moins de 1 900 espèces d’insectes comestibles, explique en introduction Philippe Schmidely, directeur de l’UFR nutrition animale, qualité des produits, bien-être animal à AgroParisTech. Seuls quelques élus répondent aux contraintes imposées par la nutrition animale. Les insectes sélectionnés ne doivent pas avoir de comportements cannibales, ni être trop invasifs, tout en présentant un taux de protéine suffisamment stable. » Trois espèces se démarquent alors : la mouche domestique commune, la mouche soldat noire et le ténébrion meunier (vers de farine).

En attendant l’élevage d’insectes à grande échelle

Concernant le mode d’élevage des insectes, Philippe Schmidely décrit plusieurs situations : « On peut envisager une production semi-artisanale, avec un rendement matière sèche/ha peu élevé. En sortie d’un élevage porcin ou de volailles, par exemple, on sépare les phases liquide et solide du lisier. La phase solide est inoculée avec des larves vivantes ». On voit par ailleurs se développer des projets de grande envergure dans plusieurs pays d’Europe. « Il s’agit, dans la plupart des cas, de concevoir des bioraffineries d’insectes. On utilise, par exemple, les coproduits de brasserie et d’éthanolerie comme substrat, pour produire en quantité industrielle et à faible coût. » Pour l’heure, seules des stations d’essais, des usines et des élevages pilotes fonctionnent en Europe, souvent mis sur pied par des entreprises privées (Ynsect en France, Protix aux Pays-Bas, Bioflytech en Espagne, Millibeter en Belgique, etc.). Mais, à terme, chaque unité de production pourrait produire plusieurs milliers de tonnes d’insectes chaque année.

Qualités nutritionnelles

À partir du moment où ils sont transformés en farines, les insectes entrent dans la catégorie des protéines animales transformées (PAT).

À partir du moment où ils sont transformés en farines, les insectes entrent dans la catégorie des protéines animales transformées (PAT). Copyright Ynsect

Le principal atout de la farine d’insectes est son taux de protéines élevé. Les auteurs de l’article scientifique de référence sur le sujet (Harinder P. S. Makkar, Gilles Tran, Valérie Heuzé, Philippe Ankers, 2014. State-of-the art on use of insects as animal feed) notent que le taux de protéine brute de la farine d’insectes varie entre 42 et 63 % (en fonction de l’espèce, du stade de développement et du substrat d’élevage), ce qui correspond peu ou prou aux taux rencontrés avec les tourteaux de soja, mais qui est légèrement inférieur aux standards de la farine de poisson. « Certaines farines d’insectes contiennent jusqu’à 40 % de matières grasses (extrait éthéré), que l’on pourrait isoler pour d’autres utilisations, telles que le biodiesel. La farine d’insectes débarrassée de son huile présenterait des taux de protéine supérieurs à toutes les autres sources conventionnelles », ajoute le scientifique. Du côté des acides aminés, les farines d’insectes contiennent des quantités de lysine et de méthionine globalement équivalentes à celles du tourteau de soja, mais semblent en revanche limitantes en cystéine et tryptophane. On ne rencontre pas de problème particulier en matière de palatabilité et de digestibilité. « D’un point de vue nutritionnel, l’incorporation de farines d’insectes peut monter jusqu’à 40 % dans l’aliment aquacole et 30 % dans l’aliment volaille. Au-delà, on constate des baisses de performances principalement liées à la perte d’appétit. Pour le porc, en revanche, les données disponibles ne permettent pas d’établir de recommandations précises. »

Malgré de solides atouts nutritionnels et environnementaux (l’élevage d’insectes est très économe en terres arables, en aliments, en eau, en transport…), certains freins ralentissent le déploiement et la généralisation des farines d’insectes en alimentation animale.

(...)

O. W.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 683 janvier-février 2015

The post Protéines : les animaux d’élevage, toujours plus friands d’insectes appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Maroc : la provenderie, moteur des filières animales

$
0
0

Le salon avicole Dawajine s’est tenu du 25 au 27 novembre 2014 à Casablanca, au Maroc. L’occasion pour la revue noire de rencontrer les fabricants d’aliments locaux, venus en nombre pour présenter leurs produits et leurs offres de services aux éleveurs. À l’heure où les productions animales du pays explosent, les acteurs de la nutrition animale s’affirment comme des partenaires incontournables. Tour d’horizon d’un secteur en constante progression.

Dès l'ouverture du salon, les visiteurs commencent à remplir les allées du hall d'exposition.

Dès l'ouverture du salon, les visiteurs commencent à remplir les allées du hall d'exposition.

« Plus du tiers des protéines animales dans la ration alimentaire moyenne du consommateur marocain est fourni par le secteur avicole. La volaille, c’est la locomotive des filières d’élevage », explique un responsable de la Fisa (Fédération interprofessionnelle du secteur avicole). Le stand de la fédération avicole est un passage obligé pour tous visiteurs du Dawajine. « La production de viande de volaille s’est élevée à 495 000 tonnes de volailles. 4,5 milliards d’œufs de consommation ont été commercialisés », ajoute notre interlocuteur, qui souligne l’écart encore significatif avec les niveaux de consommation européen et américain. « Nous avons consommé 16 kg de viande blanche/habitant/an en 2013, contre à peine 10 kg/hab/an en 2000. Les progrès ont été importants mais c’est encore beaucoup moins qu’en Europe ou aux États-Unis, où la consommation grimpe jusqu’à 50 kg/hab/an. Nous estimons qu’il reste un potentiel énorme au Maroc. »

Une professionnalisation du secteur

L'Afac a pour mission de promouvoir l'industrie de l'alimentation animale au Maroc.

L'Afac a pour mission de promouvoir l'industrie de l'alimentation animale au Maroc.

Dans ce contexte, rien d’étonnant à voir le secteur de la nutrition animale s’organiser, pour contenter une demande en aliments composés en forte progression. L’Afac, l’association des fabricants d’aliments composés, regroupe l’essentiel des fabricants industriels du pays. « On répertorie une quarantaine d’usines d’aliments au Maroc, ce qui représente une capacité totale de production de 5 millions de tonnes d’aliments/an. La production effective s’élève en 2013 à 2,75 millions de tonnes d’aliments volaille et 1 million de tonnes d’aliments ruminants », explique Ahmed Lamaachi, responsable administratif et financier de l’Afac qui évoque le chiffre de 6,8 millions de tonnes à l’horizon 2020. L’association des fabricants milite pour une professionnalisation du secteur et assure la promotion des aliments composés dans un pays où subsistent bon nombre d’élevages traditionnels, de seulement quelques dizaines de bêtes. Pour rendre plus compétitif le secteur de l’élevage avicole, les fabricants d’aliments se tournent progressivement vers le modèle de l’intégration, qui domine dans les principaux pays producteurs de volailles. « Cette mutation structurelle est une tendance de fond. Les fabricants d’aliments mettent progressivement en place les principes de l’intégration verticale. Toutes les activités de production, d’abattage et de distribution seront à terme réunies sous la bannière des fabricants d’aliments », assure le responsable. La production de poulet sera presque exclusivement assurée par des éleveurs contractuels. L’intégrateur fournira les poussins, l’aliment, les vaccins, mais aussi l’encadrement technique nécessaire au développement de l’élevage industriel. La Holding Zalagh, les groupes Cicalim, Dar El Fellous, Sinev et Oralia comptent parmi les pionniers de l’intégration au Maroc.

Sécurité sanitaire

La nutrition animale industrielle du Maroc met en avant sa capacité à assurer une traçabilité de la production d’aliments. « Assurer la sécurité sanitaire est une priorité pour l’Afac. Depuis 2010, le corpus réglementaire s’est largement renforcé, avec la promulgation de la loi 28-07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires », explique Ahmed Lamaachi. Les principes généraux de sécurité des aliments pour animaux y sont consignés. « Chaque usine doit être autorisée ou agréée sur le plan sanitaire avant toute mise en service. Il s’agit de suivre à la lettre les préceptes de la méthode HACCP. » En application de la loi 28-07, les autorités marocaines ont édicté plusieurs décrets qui fixent les mesures permettant de préserver la qualité et de garantir la sécurité sanitaire, la liste des substances indésirables, les modalités d’étiquetage, etc. « Certaines usines sont allées plus loin et sont aujourd’hui certifiées Iso 22 000 » ajoute-t-il. De son côté, l’Afac s’est dotée d’une démarche qualité volontaire, au travers d’un guide des bonnes pratiques. Mais si le secteur de l’alimentation animale se structure, il n’en reste pas moins fragile, en particulier sur la question des approvisionnements en matières premières.

Expertise approvisionnement

Le Maroc produit des céréales, mais en faible quantité compte tenu des besoins de l’élevage. Hormis la farine de poisson (exportée pour les 2/3, principalement pour l’aquaculture), il n’y a quasiment aucune matière première disponible localement pour les fabricants d’aliments. Près de 90 % des matières premières sont importées, principalement des États-Unis et des pays d’Amérique du Sud. Le couple maïs/soja domine largement les formules d’aliments de ces dernières années, alors que les fabricants utilisaient auparavant une large variété de sources protéiques et énergétiques, telles que l’orge, les tourteaux de tournesol, la graine de soja, le son de blé, etc. Avant les années 2000, l’Afac organisait des achats groupés de matières premières, avec des prix intérieurs administrés. « Désormais, les approvisionnements se font de manière totalement libéralisée directement sur les marchés mondiaux des céréales. Les fabricants marocains sont donc particulièrement sensibles à la volatilité de ces marchés », indique Karim Nourreddine, président de l’Afac. Le maïs et les tourteaux de soja représentent tout de même 70 % du coût d’une formule volailles. « La gestion des approvisionnements est un poste clé dans notre industrie. Les matières premières convoitées par les fabricants marocains comptent parmi celles les plus échangées à l’échelle mondiale et donc parmi celles qui sont les plus exposées aux lois de l’offre et de la demande. » Il faut encore compter avec l’impact du fret maritime, qui gonfle parfois sérieusement le prix des matières premières importées. « Le fret entre le Maroc et le Brésil, l’Argentine et les USA a parfois atteint jusqu’à 105 dollars/tonne, alors que le prix moyen se situe autour de 45 dollars/tonne. »

(...)

O. W.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 683 janvier-février 2015

The post Maroc : la provenderie, moteur des filières animales appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Appels à candidatures de l’Anses

$
0
0

Pour mener ses évaluations de risque et élaborer des recommandations, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) s'appuie sur 18 comités d'experts spécialisés et met en œuvre une expertise scientifique indépendante, pluridisciplinaire, collective et contradictoire. Aujourd’hui, l’Agence lance plusieurs appels à candidatures publics pour renouveler cinq de ses comités d'experts (CES) et cinq groupes de travail dans différents domaines dont l’alimentation animale.

Les compétences recherchées pour la composition de ce CES couvrent des domaines très larges incluant notamment l’ensemble des intrants en alimentation animale, les technologies de fabrication et la formulation des aliments, ainsi que l’ensemble des espèces d’animaux domestiques, plus particulièrement en lien avec les disciplines de la zootechnie, de la physiologie et de la toxicologie.

Sont recherchées aussi bien des compétences et connaissances de terrain (par filière de production notamment) que des compétences scientifiques reconnues, résultant d’activités de recherche.

Les candidatures à ces collectifs, ouverts aux scientifiques issus de multiples disciplines, sont à déposer en ligne, au plus tard le 31 mars 2015. Plus d’informations sur : www.anses.fr

The post Appels à candidatures de l’Anses appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.


Maroc : Alf Dynacome vise une place de leader

$
0
0
L'usine est construite en béton. Tout est dimensionné pour pouvoir augmenter rapidement la capacité de production du site.

L'usine est construite en béton. Tout est dimensionné pour pouvoir augmenter rapidement la capacité de production du site.

Au Maroc, la nutrition animale affiche son dynamisme. On ne compte plus les projets en cours ou en gestation pour augmenter les capacités de production et répondre aux besoins croissants du secteur de l’élevage. Visite guidée dans l’une des dernières usines montée par Stolz, véritable « vitrine de la provenderie marocaine ».

Impossible de rater l’immense complexe agro-industriel qui borde la route régionale 301, en périphérie de la ville côtière d’El Jadida. Parmi les différents bâtiments se dresse la silhouette familière de l’usine d’aliment du bétail Alf Dynacome. « Le premier coup de pioche a été donné en 2011. Trois ans plus tard, l’usine entrait en production », note Benoît Roussel, responsable du marché marocain pour le constructeur d’équipements Stolz et guide d’un jour pour la Revue de l’Alimentation Animale.

Conçue pour durer

Vu de l’extérieur, le bâtiment de 10 étages (dont deux en sous-sol) en impose. « Le propriétaire de l’usine a choisi de tout dimensionner largement, de manière à pouvoir augmenter rapidement la capacité de production du site. C’est dire toute l’ambition des fabricants d’aliments marocains », souligne Benoît Roussel. Pour l’heure, l’équipement de l’usine Alf Dynacome permet de broyer 1 200 tonnes/jour et de produire 700 tonnes de granulés/jour. « C’est une grosse usine, mais rien d’extraordinaire en comparaison des autres sites industriels qui ont vu le jour ces dernières années. »

Benoît Roussel vit à Casablanca. Il représente sur place l'entreprise Stolz en assurant le suivi des chantiers et le service après-vente.

Benoît Roussel vit à Casablanca. Il représente sur place l'entreprise Stolz en assurant le suivi des chantiers et le service après-vente.

Alf Dynacome est un nouveau venu dans un secteur de l’alimentation animale qui compte au total une quarantaine d’usines. Pour autant, les responsables du site avaient une idée bien précise de leurs besoins. « L’étude prend en compte les exigences définies par le client, qui était assisté d’une équipe de maîtrise d’ouvrage particulièrement affûtée. » Et d’ajouter : « C’est du sur-mesure, avec comme priorité la performance et la durabilité. » Le choix des matériaux de construction illustre bien cet état d’esprit. Avec une structure entièrement en béton plutôt qu’en acier, Alf Dynacome construit une unité conçue pour durer plusieurs décennies. « À l’intérieur, le niveau de finition dépasse même ce qui se fait en Europe », fait-il remarquer. Au hasard des couloirs, on croise l’employé chargé de l’entretien du bâtiment, occupé à aspirer les quelques poussières encore présentes au sol. « Il dispose d’un système d’aspiration centralisée. Une première au Maroc », sourit Benoît Roussel, qui apprécie l’attention portée à l’entretien du site. Le diagramme, l’ingénierie et le process sont signés Stolz. Les murs, ainsi qu’une partie des tuyauteries et des chaudronneries ont été réalisés par des artisans locaux.

(...)

O. W.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 683 janvier-février 2015

The post Maroc : Alf Dynacome vise une place de leader appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Journées techniques MiXscience : la R&D au cœur de la stratégie de développement

$
0
0

Quelques mois seulement après sa création (voir RAA 680), MiXcience invitait déjà ses clients à la Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), pour deux demi-journées dédiées aux espèces porcs et volailles. Une première pour la nouvelle société d’expertises et d’innovations du pôle animal du groupe Avril (anciennement Sofiprotéol), qui réaffirme ainsi ses ambitions de développement sur le marché français. Au programme : santé digestive, évolution des itinéraires nutritionnels et des stratégies alimentaires.

« Il faut se montrer réactif face aux problèmes posés en production animale. Dans un contexte parfois compliqué, nous devons proposer des solutions pour produire au meilleur prix, en respectant le bien-être de l’animal, en limitant les rejets et les gaz à effets de serre, tout en limitant l’usage des antibiotiques en élevage », résume Géry Brussart, directeur commercial et du développement international de MiXscience, en guise de mot d’accueil aux participants. Un challenge que MiXscience se propose de relever et qui a constitué le fil rouge de la demi-journée technique volaille, puis de la journée technique porc.

1re journée technique volailles

Intégrité digestive en volaille, quelles solutions ?

« La démédication est une question d’actualité brûlante pour la filière volaille française », introduit Adeline Mathiaud, chercheuse volaille. « Les hauts niveaux d’oxydes de zinc sont progressivement interdits et les autorités publiques de tous les pays européens prennent des mesures de réductions de la consommation d’antibiotiques par les animaux d’élevage. » Ces réglementations, portées par des attentes sociétales nouvelles, poussent les acteurs de la nutrition animale à développer des alternatives à l’utilisation d’antibiotiques.

Stéphanie Klein et Adeline Mathiaud ont fait le point sur quelques alternatives aux antibiotiques en volaille.

Stéphanie Klein et Adeline Mathiaud ont fait le point sur quelques alternatives aux antibiotiques en volaille.

« L’intestin de l’animal constitue l’interface la plus exposée au retrait progressif des antibiotiques », explique-t-elle. « Il faut réduire la pression microbienne dans le tube digestif par des solutions nouvelles, et ainsi favoriser l’utilisation des nutriments pour la croissance. » Michel Magnin place la coccidiose au premier rang des pathologies qui altère le bon fonctionnement du système intestinal. « Les lésions générées par cette pathologie sont bien connues : destruction des cellules épithéliales, inflammations, inhibition enzymatique, dégradation des performances, etc. » Les anticoccidiens sont encore majoritairement utilisés en élevage pour contrer l’apparition de coccidies. Mais pour combien de temps encore la réglementation l’autorisera-elle ? Dans le cadre de la lutte contre l’antibiorésistance, l’utilisation des anticoccidiens est dans le viseur des pouvoirs publics. Certains standards de production interdisent déjà leur utilisation.

Du côté des stratégies alternatives, Stéphanie Klein, chercheuse volaille, évoque l’utilisation de vaccins vivants atténués, dont les effets ont été testés en 2014 en station expérimentale (Euronutrition). « Les vaccins diminuent les effets négatifs des coccidies, mais ne réparent pas les lésions. La vaccination a par ailleurs un « coût immunitaire » pour l’animal qui présente des performances dégradées les 10 premiers jours. » Autre alternative de plus en plus souvent utilisée : les solutions à base de plantes. MiXscience a ainsi développé le Luminat, constitué d’extraits végétaux « sélectionnés pour agir sur différents stades de développement des coccidies et pour protéger la muqueuse intestinale. » D’après Adeline Mathiaud, les résultats d’essais, menés par MiXscience sur le terrain, montrent que les performances ainsi que la protection contre la coccidiose (évaluée par les scores lésionnels) du groupe bénéficiant du Luminat sont améliorées par rapport au groupe recevant un produit concurrent, et proche du groupe avec anticoccidien. « De quoi rendre toujours plus crédibles les solutions dites alternatives. »

Une question d’équilibre

Anne Mahieu, chef de produit volaille, a présenté le programme alimentaire OBAO développé par MiXscience.

Anne Mahieu, chef de produit volaille, a présenté le programme alimentaire OBAO développé par MiXscience.

« La phase de démarrage et de croissance représente aujourd’hui les 2/3 de la vie du poulet. L’animal atteint 2 kg en 33 jours environ. Un poids qui était atteint en plus de 43 jours dans les années 2000. Dans ce contexte, ne doit-on pas faire évoluer les recommandations ? », interroge Anne Mahieu, chef de produits volailles de MiXscience. Elle s’est en particulier penchée sur les niveaux d’énergie et de lysine digestible, « en gardant à l’esprit la nécessité d’atteindre un optimum technique mais aussi économique ». Au travers du programme OBAO, MiXscience propose de « retravailler » les formulations, à partir d’un travail de compilation des données existantes, de méta-analyses et d’essais terrains. « Il faut investir en énergie sur les phases de démarrage et de croissance pour favoriser le GMQ, l’indice de consommation et le rendement. Sur les phases de finition et de retrait, il semble que l’apport d’énergie au-delà de 3 100 Kcal continue d’améliorer les résultats techniques mais pas forcément les résultats économiques. Du côté de la lysine digestible, des niveaux élevés en démarrage, en croissance, mais aussi en phase de finition/retrait permettent d’optimiser tant les performances techniques qu’économiques, ainsi que les rendements. » Ces résultats ont été confirmés par un essai mené en 2013 sur une souche Ross PM3. Les équipes de MiXscience ont voulu aller plus loin, en contrôlant l’adéquation de ce programme alimentaire OBAO avec des souches génétiques différentes (R308, R99, Cobb 500). « L’essai mené en 2014 a montré que les différentes souches ne réagissent pas de la même manière à la baisse d’énergie métabolisable en finition/retrait », explique Anne Mahieu, qui questionne l’intérêt de maintenir une gamme de quatre aliments (démarrage, croissance, finition, retrait) en toutes situations. « S’il est essentiel de sécuriser le démarrage et d’assurer une bonne croissance, les niveaux d’EM et lysine digestible pourraient varier selon la souche génétique, l’âge d’abattage et l’objectif de l’organisation de production : privilégier le rendement filet ou le poids vif. »

(...)

O. W.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 683 janvier-février 2015

The post Journées techniques MiXscience : la R&D au cœur de la stratégie de développement appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Récolte de maïs 2014 : contrôle de la qualité

$
0
0

La qualité sanitaire des maïs de la récolte 2014 et de leurs coproduits est un sujet majeur de préoccupation pour les fabricants d’aliments. En effet, si cette qualité sanitaire est globalement satisfaisante, certains lots sur certaines zones dépassent nettement les limites fixées par la Commission européenne pour l’alimentation humaine mais aussi les recommandations de la Commission européenne pour la nutrition animale.

Les résultats d’analyses du « plan d’autocontrôle aliment » Oqualim le confirment. Ils sont cohérents avec les données communiquées aux professionnels par FranceAgriMer. Il est ainsi essentiel que les fournisseurs de céréales et de coproduits informent leurs clients du niveau de mycotoxines des lots qu’ils mettent sur le marché, pour permettre leur bonne utilisation en alimentation animale et ce conformément aux préconisations du Guide interprofessionnel de gestion des mycotoxines dans la filière céréalière, édité par Intercéréales.

Coop de France Nutrition Animale et le Snia recommandent, dans leur note de conjoncture de janvier 2015, que cette information se fasse dès que les limites fixées en alimentation humaine sont atteintes, afin d’écarter les lots concernés des espèces les plus sensibles et pour une incorporation de la matière première dans les aliments composés en toute sécurité.

The post Récolte de maïs 2014 : contrôle de la qualité appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

La Revue de l’Alimentation Animale 684 – Mars 2015

$
0
0

RAA 684

Édito
La profession se mobilise

Revue de presse

Actualités
Aliments mash : une meilleure (re)connaissance
Oqualim : guide unique et reconnaissance internationale
Audit énergétique : un guide sectoriel pour aider les entreprises de la nutrition animale
Enquête : la production mondiale d’aliments sous la loupe d’Alltech
SO’Fab : les fabricants d’aliments du Sud-Ouest rassemblés
En bref

Entreprises
Provimi : des coqs aux poussins, toute la filière y gagne

Nutrition
47e journées de la recherche porcine : l’alimentation toujours vedette
Adisseo : Selisseo marie sélénium et méthionine
Journées 3R : plus de précision pour plus de performance

Ailleurs
Belgique : Inve Belgie explore les besoins des jeunes animaux
Techna Vitamix : prémix et additifs pour le marché marocain

Gros plan sur...
Additifs zootechniques
Sécurité, contrôle et traçabilité

Agenda

The post La Revue de l’Alimentation Animale 684 – Mars 2015 appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Aliments mash : une meilleure (re)connaissance

$
0
0

Dans la grande famille de l’alimentation animale, les fabricants d’aliments mash gagnent en reconnaissance. Coop de France Nutrition Animale et le Snia ont enquêté sur les acteurs de cette filière, plus vraiment marginale. L’objectif ? Mieux connaître les acteurs du mash pour faire reconnaître les spécificités de ce type d’aliment composé. Point d’étape sur les travaux de la commission mash avec Bruno Toussaint et Michel Dochez.

« Un faisceau d’indices indique clairement que l’aliment mash progresse. Et si les chiffres gonflent, ce n’est pas uniquement parce que les volumes sont mieux déclarés », indique Bruno Toussaint du Snia (Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale). Cette tendance de marché était pressentie depuis plusieurs années, sans pour autant que l’on puisse l’illustrer par des données parfaitement fiables et chiffrées. « Le manque d’information était évident », confirme Michel Dochez, directeur adjoint de Coop de France Nutrition Animale. « Nous avons donc créé une commission commune à nos deux syndicats et dédiée à cet aliment particulier par certains aspects, mais soumis au même corpus réglementaire que n’importe quel autre aliment composé. »

Circonscrire la notion de mash

Coop de France NA et le Snia ont donc mobilisé leurs relais régionaux, pour constituer une liste de plus de 200 sites de productions « connus pour fabriquer du mash, ou supposés le faire ». (Copyright : Snia)

Coop de France NA et le Snia ont donc mobilisé leurs relais régionaux, pour constituer une liste de plus de 200 sites de productions « connus pour fabriquer du mash, ou supposés le faire ». (Copyright : Snia)

Le premier chantier, non des moindres, consistait à poser une définition du mash qui fasse consensus entre les différentes parties concernées (voir RAA 679). « En matière de mash, il y a presque autant d’acceptions que de parties prenantes, relève Bruno Toussaint. La définition est forcément souple, pour embrasser les réalités diverses de la fabrication de mash. Matières premières utilisées, process technologiques, conditions de fabrications, etc. Autant de critères qui peuvent profondément varier suivant le fabricant de mash considéré. »

Un négociant en matières premières, qui se contente de mélanger de l’orge et de l’avoine pour le compte de son client, doit-il être considéré comme fabricant de mash ? « Non, estime Bruno Toussaint. Même si ce genre d’activité correspond à "un mélange d’au moins deux matières premières" et doit donc satisfaire à la réglementation applicable aux aliments composés, nous considérons au sein de la commission mash, qu’il manque la notion de "savoir-faire" propre aux fabricants d’aliments. » Et Michel Dochez d’ajouter : « Un professionnel de l’alimentation animale doit avoir de réelles compétences en formulation d’aliments et une compréhension des enjeux nutritionnels en élevage. » Pour autant, la démarche des syndicats n’est pas d’exclure les acteurs les plus modestes, disposant de peu de moyens techniques et humains, mais bien de mettre en avant les compétences spécifiques acquises par les acteurs de cette branche de la nutrition animale.

Enquête

En 2014, la commission mash s’est lancée dans un véritable travail d’enquête. « Nous voulions savoir qui étaient les fabricants de mash », résume Bruno Toussaint. Coop de France NA et le Snia ont donc mobilisé leurs relais régionaux, pour constituer une liste de plus de 200 sites de productions « connus pour fabriquer du mash, ou supposés le faire ». Chaque entreprise concernée a reçu un courrier avec pour objet un « rappel des obligations réglementaires liées à la fabrication d’aliments composés ». Les présidents, Jean-Luc Cade et Alain Guillaume, y pointent le non-respect des exigences réglementaires fondamentales par certains opérateurs. « Loin d’une suspicion de fraude, nous estimons que cette situation est avant tout liée à une méconnaissance de ces règles », précise Bruno Toussaint. Le texte du courrier ne stigmatise pas les acteurs hors-jeu, mais les invite plutôt à se rapprocher les uns des autres. Les syndicats insistent tout de même sur deux exigences particulières : celle de s’enregistrer ou d’obtenir un agrément en tant qu’exploitant du secteur de l’alimentation animale, et celle de déclarer les volumes de production d’aliments composés. « Le formulaire de déclaration ainsi que le formulaire statistique ont été ajoutés en pièce jointe. Nous avons également ajouté un exemple d’étiquette conforme aux exigences réglementaires, ainsi qu’une information relative aux actions volontaires mises en œuvres au sein d’Oqualim* », précise Michel Dochez. D’après les syndicats, les premiers retours sont très positifs : « La volonté de professionnalisation est palpable dans cette filière. Certaines entreprises ont spontanément répondu au courrier, en déclarant pour la première fois leurs volumes », fait remarquer Bruno Toussaint.

(...)

O. W.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 684 mars 2015

The post Aliments mash : une meilleure (re)connaissance appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

So’Fab : les fabricants d’aliments du Sud-Ouest rassemblés

$
0
0

Après Nutrinoë, l’Urfacal, Ainaco et l’Uraase, la nutrition animale accueille une nouvelle association régionale, réunissant les fabricants d’aliments du Sud-Ouest. Présentation.

ACTU_SoFab_logo« SO’Fab est née de l’envie partagée des fabricants de se réunir plus souvent, pour échanger et mettre en œuvre un certain nombre d’actions en faveur de notre industrie », présente Pascal Pringault, directeur commercial de RAGT Plateau Central et premier président de SO’Fab. L’assemblée générale constitutive s’est tenue le 5 février 2015, en présence d’une vingtaine d’entreprises. « L’association représente déjà la presque totalité des volumes de la zone Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, avec des fabricants de toutes dimensions réunis autour d’une même table. »

Promouvoir les échanges

Les fabricants du Sud-Ouest évoquaient l’idée de se regrouper sous la bannière d’une association depuis un an seulement. « Les choses sont allées très vite, raconte Pascal Pringault. Nous avions pris l’habitude de nous retrouver une fois par an et de manière informelle, pour évoquer les sujets nationaux et leurs conséquences sur nos entreprises locales. Désormais, les choses se feront dans un cadre mieux défini ». Et Jean-Louis Zwick, vice-président de l’association, d’ajouter : « Il fallait mettre en place une structure capable de relayer la parole de la nutrition animale auprès de nos partenaires professionnels et institutionnels. » La jeune association n’a d’ailleurs pas manqué de s’inspirer des initiatives similaires, menées dans d’autres régions de production. « Le Sud-Ouest était l’un des rares bassins de production à ne pas être couvert par une union régionale. Les syndicats de la nutrition animale ont accueilli avec bienveillance la création de SO’Fab, qui s’inscrit dans un contexte général de prise en compte des spécificités territoriales. » L’association rassemble des membres de l’Afca-Cial, de Coop de France NA et du Snia.

Premiers chantiers

Les réunions de SO’Fab se tiendront désormais deux fois par an, lors de l’assemblée générale et lors d’un point d’étape intermédiaire. « Le prochain rendez-vous est déjà fixé au mois de juillet 2015. »

L’union régionale des fabricants d’aliments composés du Sud-Ouest n’a pas attendu pour entrer dans le vif du sujet. À l’occasion de l’assemblée générale, une première feuille de route a été proposée aux adhérents, avec en tête de liste, la mise au point d’une convention de dépannage en cas de sinistre. « Le processus est déjà bien lancé, puisque nous en sommes à la signature du contrat-cadre organisant l’entraide. Ce premier dossier est également révélateur d’un état d’esprit : nous avons voulu nous montrer solidaires les uns des autres », fait remarquer Pascal Pringault. L’amélioration de la sécurité des livraisons est également jugée prioritaire par les membres de l’association. Les difficultés d’accès au silo et la vétusté de certaines installations dans les élevages mettent parfois en jeu la sécurité des chauffeurs. « Un état des lieux va être réalisé, avant que ne soient proposées des solutions concrètes pour accompagner l’équipement des éleveurs. »

(...)

Le bureau de SO’Fab

De gauche à droite : Jean-Paul Banquet, Jean-Louis Zwick, Éric Domergue, Pascal Pringault, Sylvain Claveria et Michel Vernet.

De gauche à droite : Jean-Paul Banquet, Jean-Louis Zwick, Éric Domergue, Pascal Pringault, Sylvain Claveria et Michel Vernet.

- Pascal Pringault, président (groupe RAGT)

- Jean-Louis Zwick, vice-président (Sud-Ouest Aliment)

- Éric Domergue, secrétaire (Arterris)

- Michel Vernet, secrétaire adjoint (Sanders Euralis)

- Sylvain Claveria, trésorier (Solevial)

- Jean-Paul Banquet, trésorier adjoint (Sonap)

Le président est élu pour une durée de deux ans. SO’Fab a opté pour une présidence alternée entre les acteurs coopératifs et privés.

(...)

O. W.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 684 mars 2015

The post So’Fab : les fabricants d’aliments du Sud-Ouest rassemblés appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Du porc garanti « sans antibiotique »

$
0
0

La Cooperl Arc Atlantique lance, sous sa marque propre Brocéliande, une gamme de produits (saucisses, lardons, etc.) issus de porcs élevés sans antibiotique. Cette mise en avant auprès du consommateur est originale. « C’est le fruit de 3 ans de recherche pour les éleveurs de porcs rassemblés au sein de la coopérative. » Tous les produits de la gamme sont issus de porcs « bien-être », nés, élevés et transformés en France par ces éleveurs.

Un cahier des charges excluant toute utilisation d’antibiotique dès la fin de sevrage a été validé. Plus de 200 éleveurs sont aujourd’hui engagés dans ce programme. « Cette démarche vise à élever des animaux robustes dans un environnement le plus propre possible. En cas de besoin, les porcs sont soignés avec des solutions alternatives : antioxydants, fluidifiants ou antalgiques par exemple. »

L’alimentation est principalement composée de céréales et est garantie sans OGM (inférieur à 0,9 %).

 

The post Du porc garanti « sans antibiotique » appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.


Oqualim : guide unique et reconnaissance internationale

$
0
0

Depuis les dernières restitutions des actions Oqualim au mois de juin dernier, l’association a continué sur sa lancée et de nouvelles actualités sont annoncées. Interview du nouveau président, Jean-Louis Zwick.

La Revue de l’Alimentation Animale : L’association Oqualim est désormais représentée par un ingénieur permanent. Quelles sont ses missions ?

À l’occasion de sa réunion du 24 juin 2014, le conseil d’administration d’Oqualim a procédé au renouvellement de son bureau pour 2 ans. Jean-Louis Zwick, président de Sud-Ouest Aliments, a été élu au poste de président.

À l’occasion de sa réunion du 24 juin 2014, le conseil d’administration d’Oqualim a procédé au renouvellement de son bureau pour 2 ans. Jean-Louis Zwick, président de Sud-Ouest Aliments, a été élu au poste de président.

Jean-Louis Zwick : Céline Ravel a rejoint Oqualim depuis le 5 janvier en tant qu’ingénieur déléguée (voir encadré). Ses deux principales missions sont :

- de rendre plus lisible le dispositif de certification Oqualim, au travers de la mise en place d’un guide et d’un référentiel de certification uniques et communs à l’ensemble des métiers de la nutrition animale, en remplacement des trois dispositifs actuellement en vigueur,

- et d’assurer la promotion d’Oqualim, auprès des filières françaises de production animale et des schémas de certification européens pour en assurer la reconnaissance et éviter la multiplication des référentiels en entreprise.

RAA : Depuis la dernière journée de restitution des actions d’Oqualim, en avril 2014, comment l’association a-t-elle continué son déploiement national ?

J.-L. Z. : Le succès du référencement des usines se confirme. À l’heure actuelle, 87 % de la production totale d’aliments composés, 70 % de la production d’aliments minéraux et 80 % de la production de prémélanges sont certifiées en application des guides des bonnes pratiques. Le bilan des participations pour 2015, aux plans d’autocontrôles mutualisés d’Oqualim, montre une hausse significative du nombre d’entreprises participantes. Pour entrer dans le détail, le plan de contrôle aliments composés couvre désormais plus de 80 % de la production française d’aliments, soit une augmentation de plus de 10 points cette année. Cette forte adhésion démontre une fois de plus l’implication quotidienne des fabricants d’aliments pour sécuriser leurs produits. La section plan d’autocontrôle s’élargit cette année d’un plan mutualisé de surveillance des matières premières spécifiques aux aliments d’allaitement. Le plan de contrôle évolue chaque année. Pour cela, il s’appuie sur les résultats du plan de l’année précédente, sur l’expertise du CSNA (Conseil scientifique de la nutrition animale) et de Qualimat, partenaire d’Oqualim.

RAA : L’an passé, Oqualim a annoncé la création d’un guide unique de Bonnes pratiques de fabrication regroupant les 3 documents existants. Comment se passe sa réalisation ?

J.-L. Z. : Le groupe de travail, en charge de la réalisation du futur guide de Bonnes pratiques unique de la nutrition animale et du système de certification correspondant, continue ses travaux à un rythme accru. Comme prévu dans le calendrier de début des travaux, le nouveau système sera opérationnel en 2016. Le nouveau guide unique couvrira l’ensemble des activités de la nutrition animale : aliments d’allaitement, aliments composés, aliments liquides, aliments diététiques, aliments minéraux, prémélanges et le mash. Les critères de référencement des fournisseurs seront renforcés, tant au niveau du transport des produits finis que des achats des matières premières. Ce dispositif s’appuiera sur les systèmes de certification existants chez l’ensemble des fournisseurs. La maîtrise des approvisionnements est en effet essentielle.

(...)

Propos recueillis par Caroline Morice

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 684 mars 2015

 

The post Oqualim : guide unique et reconnaissance internationale appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Provimi : volailles reproductrices : des coqs aux poussins, toute la filière y gagne

$
0
0

Provimi a centré sa journée technique, consacrée aux volailles, sur les animaux reproducteurs. Une thématique dense qui a séduit la filière dans son ensemble : firmes-services, fabricants d’aliments, mais également accouveurs et fournisseurs de génétique étaient présents pour bénéficier des dernières avancées de la recherche du groupe Cargill en la matière.

L’équipe volaille Provimi a organisé un forum dédié aux animaux reproducteurs en janvier dernier.

L’équipe volaille Provimi a organisé un forum dédié aux animaux reproducteurs en janvier dernier.

Alain Corniaux, responsable scientifique avicole Provimi, a introduit le forum Repro, organisé par Provimi, en rappelant que « la recherche sur la nutrition des reproducteurs a pour but d’améliorer la qualité des poussins et la performance de ces derniers en vue d’obtenir une meilleure qualité de viande et un coût de la tonne réduit ».

Il a commencé par évoquer le transfert des nutriments de la poule à l’œuf puis à l’embryon, en présentant une synthèse bibliographique sur les vitamines et les oligo-éléments. « L’efficacité du transfert dépend de la vitamine considérée, a-t-il rappelé. Si elle est de 60 à 80 % pour la vitamine A, à l’opposé, la vitamine E a un taux de transfert faible de l’ordre de 15 à 25 %. Or elle a un impact sur le poids de la descendance, qu’elle améliore notablement quand les reproducteurs sont supplémentés ou quand l’embryon en reçoit in ovo. Son effet est encore plus important sur les performances de croissance des poulets. C’est pour cela qu’il est important de chercher des solutions pour palier l’inefficacité de ce transfert, par exemple par des sources indirectes comme les antioxydants qui permettent d’économiser la vitamine E. » Alain Corniaux a décliné une série d’essais, présentée dans la bibliographie, qui rappelle l’intérêt de chaque vitamine : les vitamines B12 et B2 ont un impact sur la mortalité en début et fin d’accouvage via leur effet sur l’éclosion, la vitamine C est intéressante pour les mâles, la D3 joue un rôle indirect sur la qualité de la coquille par son effet sur l’éclosabilité. Si la vitamine A présente peu d’intérêt pour les performances de la descendance, il rappelle qu’il faut « faire attention aux surdosages, car il existe un antagonisme entre les vitamines A et E : il faut augmenter les niveaux en parallèle pour éviter les effets négatifs ». La vitamine D présente des effets positifs sur la descendance mais son incorporation est contrainte par le seuil de 3 000 Ui/kg en Europe : « Nous avons tout intérêt à trouver de nouvelles formes plus efficaces et disponibles. »

Concernant les minéraux, Alain Corniaux préconise de favoriser les apports organiques de sélénium, zinc et manganèse : « Les formes inorganiques se dissocient complètement sous l’effet du pH acide du proventricule et du gésier, explique-t-il. Les chélates eux, sont stables quels que soient les niveaux de pH. L’absorption des formes inorganiques est ionique avec une compétition entre les sites d’absorption dans le duodénum, tandis qu’elle est peptidique et sans compétition dans le duodénum et dans le jéjunum et l’iléon pour les formes organiques. »

Vitamine E et antioxydants

Yann Fournis, chef de produit volaille, a présenté le Proviox 50, mélange de substances antioxydantes.

Yann Fournis, chef de produit volaille, a présenté le Proviox 50, mélange de substances antioxydantes.

Yann Fournis, chef de produit volaille, a présenté le Proviox 50, association de flavonoïdes et polyphénols extraits de pépins de raisin et oignons, et d’extraits végétaux sélectionnés pour leurs fonctions anti-inflammatoire et antibactérienne : « Ce mélange de molécules, aux propriétés antioxydantes, est proposé par Provimi pour remplacer partiellement la vitamine E. » Alain Corniaux et Marine Maudoux, chef produit volaille, ont ensuite présenté une série d’essais menée pour démontrer les effets du Proviox en remplacement partiel de la vitamine E, sur les performances des animaux reproducteurs, la qualité des œufs et des poussins ainsi que sur les performances de la descendance : « C’est un schéma expérimental complexe et long qui a concerné des animaux sur plusieurs générations, souligne Marine Maudoux. Le schéma expérimental a constitué à distribuer pendant 4 puis 8 semaines des aliments expérimentaux faisant varier les niveaux d’incorporation de vitamine E substitués par le Proviox aux reproducteurs. Leurs œufs ont été analysés. Puis l’effet rémanent a été testé, en reprenant les animaux 1 mois après l’arrêt des traitements et en analysant leurs performances. Enfin, la distribution expérimentale a repris une nouvelle fois sur ces poules, âgées de 56 semaines, avec à nouveau des analyses des effets sur la descendance et observation de la rémanence des traitements, repris une dernière fois sur ces reproductrices alors âgées de 68 semaines. »

« Globalement, le remplacement partiel de la vitamine E par le Proviox ne dégrade pas les performances de reproduction, a conclu Alain Corniaux. Cette stratégie permet d’en assurer le maintien à la fois sur les critères de ponte, la qualité des poussins et la performance de la descendance. » Les essais ont même mis en évidence une amélioration des taux de ponte en fin de période de ponte. « Les poules continuent à bien valoriser les antioxydants dans une sorte d’effet anti-âge », analyse Marine Maudoux. Sur toute la période de test, le taux d’œufs cassés est clairement amélioré par la substitution de la vitamine E par le Proviox et encore plus en fin de lot. Quant aux critères de qualité de la phase accouvage, il ressort de ces essais que la fertilité et l’éclosabilité sont peu impactées. « Mais le poids des poussins est clairement amélioré grâce à la meilleure résorption du sac vitellin, observe Alain Corniaux. Enfin, ces essais ont montré de façon répétée que le statut antioxydant des embryons est amélioré par l’apport de Proviox. Cet élément est prouvé par l’augmentation mesurée du niveau de glutathion dans le foie. Ce meilleur statut antioxydant peut expliquer en partie l’amélioration de l’éclosabilité que nous avons observée ponctuellement alors que les embryons avaient été stressés à l’occasion d’un problème technique inopiné sur l’incubateur. »

Un autre paramètre s’est vu amélioré de façon répétée au cours de cet essai au long cours : la qualité et la solidité de la coquille, avec une réduction du nombre d’œufs cassés. Globalement, Provimi se réjouit d’avoir observé « de meilleurs GMQ sur la descendance, une amélioration de la consommation d’aliment et un gain de l’IC ».

(...)

Un nouveau centre de recherche : 3,7 millions d’euros investis à Velddriel aux Pays-Bas

Le groupe Cargill vient d’investir 3,7 millions d’euros dans son centre de recherche de Velddriel, aux Pays-Bas. Cette unité d’expérimentation complète le centre de Elk Rivers aux États-Unis. Velddriel dispose de porcs et de vaches, mais l’investissement a surtout concerné la partie volaille, avec l’installation d’une nouvelle salle dédiée aux reproducteurs. Celle-ci compte 24 cases, permettant d’abriter plus de 300 animaux de souche Ross. « Les principaux sujets de recherche que nous y explorons sont les effets de la courbe de croissance des reproducteurs sur la productivité et leurs impacts sur les performances de la descendance, explique Ad van Wesel, le responsable du centre. Nous travaillons aussi sur les programmes alimentaires, comme les niveaux de protéines et de phosphore pendant les premiers jours de vie. Nous avons un programme d’essais sur le mode d’action du Proviox et son effet sur la qualité des coquilles et les performances de la descendance, etc. »

L’installation est complétée par une salle de bio-essais qui permet de mener des tests sur les poussins nés du site in ovo.

L’installation est complétée par une salle de bio-essais qui permet de mener des tests sur les poussins nés du site in ovo.

Le récent investissement a également permis l’installation de l’unité de bio-essais qui comprend le centre de recherche in ovo. « Héritée de la technique de vaccination des œufs, la nutrition in ovo permet de délivrer spécifiquement les nutriments choisis sur le site d’absorption intestinal embryonnaire », décrit Henk Enting, directeur technique volaille du groupe Cargill, invité par l’équipe française au forum Repro. L’unité in ovo dispose de 2 incubateurs de 2 160 œufs chacun, qui offrent la possibilité d’individualiser chaque œuf afin d’en suivre l’évolution spécifique. Il permet de réaliser des essais en 24 traitements (soit des groupes de 10 œufs avec 9 répétitions). « La technique in ovo nous permet d’affiner nos connaissances sur la nutrition de la phase pré-starter, discriminer des additifs en comparant leurs effets sur le développement et les tissus embryonnaires, l’implantation de la flore intestinale. Cet outil permet aussi de tester le potentiel toxique de certains composants et de travailler sur le stress oxydant. » L’installation est complétée par une salle de bio-essais qui permet de mener des tests sur les poussins nés du site in ovo grâce à 72 parquets accueillant jusqu’à 6 animaux chacun jusqu’à 21 jours.

 Françoise Foucher

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 684 mars 2015

The post Provimi : volailles reproductrices : des coqs aux poussins, toute la filière y gagne appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Assemblée générale de Nutrinoë

Audit énergétique : un guide sectoriel pour aider les industriels de la nutrition animale

$
0
0

Fin 2015, les grandes entreprises auront pour obligation de réaliser un audit énergétique de leur activité. Le secteur de la nutrition animale est bien sûr concerné et va devoir s’y préparer. Tecaliman propose un guide, depuis le début de l’année, contenant un descriptif des modes de production de la profession et une trame d’audit adaptée. Analyse et présentation par Tecaliman.

Rappel réglementaire

Le code de l’énergie, au travers des articles L233-1 à L233-3, oblige les grandes entreprises à réaliser, tous les quatre ans, un audit énergétique de leurs activités. Cette obligation correspond à l’application de la loi n° 2013-619 du 16 juillet 2013, transposant notamment l’article 8 de la directive 2012/27/UE du 25 octobre 2012 relative à l’efficacité énergétique. Notamment, cette loi prévoit que les premiers audits doivent intervenir avant le 5 décembre 2015.

Tecaliman propose un guide pour bien se préparer à l'audit énergétique.

Tecaliman propose un guide pour bien se préparer à l'audit énergétique.

Le décret n° 2013-1121 du 4 décembre 2013 précise les seuils au-delà desquels une personne morale réalise un audit énergétique. Le décret n° 2014-1393 du 24 novembre 2014 et l’arrêté n° 2014 du 24 novembre 2014 précisent les modalités d’application de l’obligation d’audits, concernant le périmètre et la méthodologie de l’audit, l’indépendance et la reconnaissance de la compétence des auditeurs, les modalités d’exemption d’audit en cas de système de management de l’énergie, et enfin, le contrôle de l’obligation et certaines dispositions transitoires. L’audit énergétique doit suivre les exigences imposées selon 4 normes de références. Toutefois, il est précisé que : « L'audit énergétique peut également faire appel à des référentiels spécifiques à des systèmes techniques industriels ou des guides adaptés à des secteurs industriels, à la condition que ces référentiels soient complémentaires de la méthode précitée [normes] et sans s’y substituer. »

Tecaliman diffuse un guide, depuis le début de l’année, proposant un descriptif des modes de production de la profession et une trame d’audit adaptée. Surtout, il rappelle que beaucoup ont déjà été faits dans la profession pour limiter ces coûts énergétiques sur la production et que la réduction éventuelle des consommations d’énergie appliquée à cette profession ne peut se concevoir qu’avec une bonne connaissance des procédés et de leurs modes de gestion.

Des particularités impactant les performances énergétiques

Ainsi, il est utile de rappeler que la très grande majorité des aliments du bétail est produite à l’aide d’outils de fabrication relativement standardisés et comparables, mais qu’il existe 2 types de diagramme de fabrication :

- le diagramme en prébroyage : les matières premières stockées en l’état sont broyées et ensuite stockées individuellement en cellules, avant d’être dosées et mélangées,

- et le diagramme en prédosage : les matières premières sont stockées en l’état, dosées, broyées et ensuite mélangées. Ce mode de fonctionnement a pour principale conséquence de réduire le volume de stockage nécessaire à la fabrication des aliments.

Il est possible de trouver des usines associant les deux diagrammes. Les perspectives d’économies d’énergie doivent impérativement prendre en compte ces diagrammes qui impactent fondamentalement les modes de production des sites concernés. De plus, les usines sont conçues en hauteur pour utiliser la gravité et ainsi limiter les dépenses énergétiques liées aux transferts des produits.

Les principaux postes de production consommateurs d’énergie sont le broyage et la granulation, auxquels se sont rajoutés, dans la dernière décennie, les traitements thermiques des farines.

En fonction de sa capacité, une unité de production sera équipée d’une ou plusieurs lignes de broyage. Les principaux moteurs de cette ligne sont celui du broyeur, dont la puissance nominale installée peut varier de 75 à 340 kW et celui du ventilateur, dont la puissance nominale installée peut varier de 18 à 45 kW. Il s’agit du second poste consommateur d’électricité dans une usine, avec en moyenne 20 % de l’électricité avec des extrêmes allant de 10 à 40 %. La consommation spécifique électrique d’une ligne de broyage se situe classiquement de 4 à 9 kWh/t broyée, avec une répartition moyenne suivante :

- 74 % par le moteur du broyeur,

- 14 % par le ventilateur du circuit aéraulique,

- et 12 % par les annexes de la ligne.

La consommation électrique des moteurs, lors de leur fonctionnement à vide, représente fréquemment entre 5 et 15 % de la consommation électrique du poste.

Pour les opérations de granulation, le conditionnement utilise de la vapeur pour atteindre des températures entre 40 et plus de 90 °C. Il s’agit donc souvent du premier poste consommateur de vapeur. En fonction de sa capacité, une unité de production sera équipée d’une ou plusieurs lignes de granulation. Les principaux moteurs de cette ligne sont :

- le moteur de la presse à granuler, dont la puissance nominale installée peut varier classiquement de 100 à 250 kW,

- le moteur du ventilateur, dont la puissance nominale installée peut varier classiquement de 18 à 45 kW pour des volumes d’air variant autour de 10 000 à 20 000 m3/h.

Ce poste est donc aussi le premier consommateur d’électricité d’une usine. Celle-ci se répartit en moyenne de la façon suivante :

- 74 % par le moteur de la presse à granuler,

- 14 % par le moteur du ventilateur du sécheur-refroidisseur,

- et 12 % par tous les autres moteurs de la ligne (alimentateur, conditionneur…).

Graph 1 TecalimanD’autres éléments en parallèle de la production peuvent également être de gros consommateurs d’énergie, comme la production de vapeur, la production d’air comprimé ou les transports.

Au global, la consommation annuelle d’énergies finales de la France, pour la production d’aliments composés, est estimée par Tecaliman aux alentours de 1 200 à 1 400 GWh.

L’électricité représente en moyenne 60 % de cette énergie. Environ 90 à 95 % de cette consommation électrique proviennent du fonctionnement des moteurs et de la production d’air comprimé. Environ 5 % des moteurs installés dans une usine d’aliments consomment 70 % de l’énergie électrique de l’usine. La  présente la répartition moyenne de la consommation électrique d’une usine d’aliments du bétail. Cette répartition avait été obtenue suite à une série de campagnes de mesures élaborées par Tecaliman dans les années 1990.

Le gaz naturel est souvent le principal combustible utilisé pour la production de vapeur. Le principal poste consommateur de cette énergie est, bien sûr, la granulation.

La présentation physique des aliments (farines, granulés, miettes, etc.) a un impact très significatif sur la consommation d’énergie. La consommation spécifique d’énergie pour produire des aliments sous forme farine (ne subissant pas de traitement thermique) peut être de 5 à 10 fois (voire plus) plus faible que la consommation spécifique d’énergie totale nécessaire pour produire des aliments sous formes de granulés ou de miettes.

En 1986, le programme d’étude, mené par Tecaliman, sur l’amélioration des consommations d’énergie avait permis d’identifier un potentiel d’économies d’énergies de 10 à 20 %. Le benchmarking énergétique, proposé par Tecaliman à partir des années suivantes, permet de constater () que le gain énergétique, réalisé entre 1985 et 2010, a été en moyenne de l’ordre de 15 à 20 %.

L’essentiel des gains en termes de consommations a été réalisé sur une période de 15 ans, entre 1987 et 2002. L’origine des gains énergétiques sur cette période est double :

- d’une part, des actions d’optimisations ont été menées sur les procédés de fabrication. Elles ont porté, entre autres, sur l’automatisation des procédés (entraînant la diminution des temps de fonctionnement à vide), l’investissement dans des procédés plus performants, le calorifugeage des réseaux de vapeur, etc.,

- d’autre part, une augmentation des quantités d’aliments produits par usine améliorant globalement leur taux de charge.

À partir de 2002, une légère augmentation de la consommation énergétique a été constatée. Son origine est plus difficile à identifier. Plusieurs facteurs, essentiellement liés à la production, peuvent potentiellement expliquer cette évolution :

- augmentation de la diversité des aliments fabriqués (nombre de formulations, nombre de lots, etc.),

- augmentation des exigences de qualité sur les aliments,

- et/ou utilisation de nouvelles matières premières plus difficiles à transformer, etc.

Pourquoi un guide d’audit en 2015 ?

D’abord, pour que chacun puisse bien identifier s’il a cette obligation d’audit et sur quel périmètre celui-ci doit être fait. Par exemple, le périmètre de l’audit doit couvrir 80 % du montant des factures énergétiques de l’entreprise, mais par dérogation, pour les audits réalisés cette année, ce taux de couverture peut être ramené à 65 %. À titre d’information, dans le cadre de l’observatoire de l’énergie de l’alimentation animale, mené par Tecaliman, il a été montré que 78 % des usines d’aliments du bétail suivies ont un montant de la facture d’électricité qui représente plus de 65 % de la facture énergétique totale de l’usine, et que seulement 14 % des usines ont un montant de la facture d’électricité qui représente plus de 80 % de cette facture énergétique totale. Cependant, dans le cadre de cet observatoire, la facture d’énergie se rapportant aux transports n’est pas prise en compte.

Ensuite, parce qu’il y a audit et audit. Ainsi, dans le domaine de la qualité, les audits portent sur la conformité à un référentiel normatif ou guide des bonnes pratiques. Dans le domaine de l’énergie, selon la norme NF EN 16247-1, un audit énergétique est défini comme un « examen et une analyse méthodologique de l’usage et de la consommation énergétique d’un site, bâtiment, système ou organisme ayant pour objet d’identifier les flux énergétiques et les potentiels d’amélioration de l’efficacité énergétique en définissant les actions nécessaires à la réalisation de ces économies et d’en rendre compte ». En pratique, la portée des audits énergétiques intègre un large périmètre, allant de l’état des lieux de consommations au calcul de la rentabilité d’investissement dans des actions d’amélioration de l’efficacité énergétique.

L’ampleur de l’audit énergétique doit prendre en compte la taille, la nature, l’historique (actions déjà réalisées) et l’actualité (projet, priorité, etc.) du site. La qualité d’un audit énergétique est liée à plusieurs facteurs :

- la compétence de l’auditeur (choix à réaliser par l’entreprise),

- l’implication de l’entreprise et de son personnel (organisation interne à mettre en œuvre),

- la méthodologie et les moyens d’investigations mis en œuvre et adaptés au profil du site.

Il est donc important que chacun soit conscient de ses rôles respectifs. Le guide aide les entreprises dans la mise en place de cette démarche. À titre d’exemple, un logigramme matérialise les étapes d’un audit selon la norme EN MF 16247. Une étape importante, qui n’est pas contenue dans ces processus, correspond à l’analyse des offres commerciales et à la sélection du ou des prestataires et qui est rajoutée ici au processus décrit par la norme.

(...)

F. Putier et F. Lucas de Tecaliman

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 684 mars 2015

The post Audit énergétique : un guide sectoriel pour aider les industriels de la nutrition animale appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Enquête : la production mondiale d’aliments sous la loupe d’Alltech

$
0
0

980,12 millions de tonnes. C’est le volume total d’aliments pour animaux produit dans le monde en 2014, d’après les estimations communiquées par Alltech. Pour la quatrième année consécutive, l’entreprise américaine propose un aperçu des tendances mondiales de l’alimentation animale, ainsi qu’une vue d’ensemble de la production de 130 pays. Décryptage.

« Le travail réalisé par l’équipe en charge de cette étude est considérable. Il a fallu compiler des données de qualité et de fiabilité variable, pour obtenir une photographie la plus fidèle possible de la situation en 2014 », introduit Aidan Connolly, directeur de l’innovation, vice-président corporate accounts Alltech et responsable de l’enquête Global Feed Survey.

Les informations utilisées proviennent des associations et syndicats locaux de fabricants d’aliments, mais aussi des données récoltées par plus de 600 membres des forces commerciales d’Alltech, en contact avec plus de 31 000 usines d’aliments dans le monde. Les travaux se sont concentrés sur les aliments produits en usine, en excluant l’aliment produit à la ferme ou de manière artisanale. « C’est un parti pris. Il faut cependant garder en tête que certains pays produisent d’énormes volumes d’aliments hors du circuit industriel. » La production totale d’aliments en Chine, par exemple, est certainement trois fois plus élevée que celle mesurée uniquement dans les usines.

L’Inde, nouveau géant

Source : Alltech

Source : Alltech

Les résultats de l’étude font état d’une augmentation de 2 % de la production industrielle mondiale par rapport à l’année 2013, avec des développements très différents en fonction des régions du monde. Les principaux pays producteurs d’aliments restent la Chine et les États-Unis, largement en tête, devant le Brésil et le Mexique. « La principale évolution par rapport à l’an dernier est l’arrivée de l’Inde (+10 %), dans le top 5 des pays producteurs », indique Aidan Connolly. La Chine continue de mener le top 10, avec une production qui tutoie les 183 millions de tonnes, malgré un repli marqué d’environ 4 %. « Les ventes d’aliments volailles ont marqué le pas, en raison d’un contexte sanitaire tendu. L’épisode d’Influenza aviaire a fait des dégâts », analyse le responsable.

La volaille, star des viandes

En termes d’espèces, l’aliment volailles reste le plus largement produit à l’échelle mondiale (45 % du total) suivi des aliments porcs (27 %) et des aliments ruminants (20 %) (voir graphique). Des proportions qui correspondent peu ou prou aux résultats présentés par Alltech l’an dernier. « Au total, plus de 255 millions de tonnes d’aliments porcs ont été produites dans le monde. L’Asie tient le haut du tableau des plus gros producteurs, suivie de l’Amérique du Nord », explique Aidan Connolly, qui évoque également la menace d’une expansion du virus de la diarrhée épidémique porcine (DEP).

Du côté du porc, la production d’aliments reste stable, à environ 440 millions de tonnes. « Les données recueillies dans certaines régions de production, comme l’Asie ou l’Amérique du Nord, font état d’une légère baisse, mais la consommation de volailles continue de croître globalement, en particulier dans les pays en voie de développement. »

(...)

O. W.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 684 mars 2015

The post Enquête : la production mondiale d’aliments sous la loupe d’Alltech appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Viewing all 920 articles
Browse latest View live