Quantcast
Channel: Alimentation Animale
Viewing all 920 articles
Browse latest View live

Techna Vitamix : prémix et additifs pour le marché marocain

$
0
0

Avec le développement de l’élevage au Maroc, le secteur de la nutrition animale doit assumer son rôle de moteur des productions animales. Dans ce contexte, les firmes-services jouent un rôle de premier plan dans le pays, en accompagnant la professionnalisation des secteurs avicoles et ruminants. Rencontre avec les équipes de Techna Vitamix sur le site de production de Bouskoura, dans la périphérie de Casablanca.

Fouad Djebbar est responsable de l'usine Techna Vitamix.

Fouad Djebbar est responsable de l'usine Techna Vitamix.

Avec une augmentation de 25 % de son chiffre d’affaires en 2014, Techna Vitamix aborde l’année 2015 avec optimisme. « L’entreprise Vitamix a été créée en 1992 par un entrepreneur individuel. La structure s’est progressivement rapprochée du groupe Techna, implanté au Maroc depuis 1997. La fusion a eu lieu en 2004, et depuis 2009 l’intégralité des parts de la société appartient à Techna », présente Fouad Djebbar, gérant de Techna Vitamix. Avec l’augmentation de la demande des consommateurs marocains en produits animaux, le secteur de l’élevage subit de profondes mutations, passant d’un modèle extensif à un modèle tourné vers la performance des animaux. « Cela passe par une meilleure connaissance et une prise en compte des besoins en vitamines et en minéraux, aux différents stades physiologiques et en fonction des conditions d’élevage. »

Fabricants d’aliments et fafeurs

Les produits commercialisés par Techna Vitamix s’adressent en premier lieu aux fabricants locaux d’aliments du bétail. « La plupart de nos clients de prémix fabriquent entre 3 000 et 7 000 tonnes par mois. Les plus gros fabricants, des entreprises comme Alf Sahel, Inamm, El Atlas… importent eux-mêmes les minéraux et les additifs dont ils ont besoin. Ces entreprises ont leurs propres installations pour faire leurs prémix. » Pas de quoi inquiéter le responsable de Techna Vitamix. « C’est une évolution naturelle que l’on souhaite accompagner plus que combattre. Au-delà des produits, les gros fabricants d’aliments ont aussi besoin des services et des conseils nutritionnels que nous pouvons leur apporter. L’adaptation de la génétique et de la nutrition aux contextes locaux ne s’improvise pas », estime Fouad Djebbar.

Les éleveurs de poules pondeuses constituent l’autre grand marché du prémix marocain. Beaucoup d’éleveurs de pondeuses produisent en effet eux-mêmes leurs aliments, en y incorporant les prémélanges. « À partir de 150 000 pondeuses, la part des éleveurs qui pratiquent la faf s’évalue à près de 80 %. Il y a donc un potentiel considérable de ce côté-là. »

Relais de croissance en ruminants

Fouad Djebbar mentionne également la montée en puissance de l’élevage ruminants qui laisse entrevoir de nouvelles perspectives de développement pour Techna Vitamix. « Aujourd’hui, plus de 25 % des tonnages produits par les fabricants d’aliments concernent les bovins et les petits ruminants, alors qu’il y a dix ans à peine, la production industrielle de ce type d’aliment était pour ainsi dire inexistante. » Un marché prometteur que Techna Vitamix ne veut pas laisser passer. Le catalogue de l’entreprise propose plusieurs produits phares à destination des éleveurs de bovins, soucieux d’améliorer les performances zootechniques de leurs troupeaux. « En vache laitière, les éleveurs utilisent nos additifs à base d’huiles essentielles et d’oligoéléments, pour mieux valoriser les protéines de la ration et accroître la production laitière. Côté bovin engraissement, nous proposons un additif qui permet de générer plus de GMQ. »

Promouvoir les alternatives

Dans un pays où l’utilisation des antibiotiques facteurs de croissance (AFC) est monnaie courante, Techna Vitamix s’inscrit dans une démarche d’utilisation raisonnée. « Bien sûr, nous commercialisons les AFC autorisés dans le pays et qui paraissent encore incontournables à une grande majorité des éleveurs. Mais les autorités du pays réduisent peu à peu le nombre de substances utilisables et il faudra certainement se passer définitivement des AFC après 2017. Sur le terrain, nous sensibilisons nos clients à l’intérêt des additifs comme alternative aux AFC », détaille Fouad Djebbar, qui met en avant l’expérience de Techna en matière de solutions naturelles et de démédication. Parmi les clients de Techna Vitamix, plusieurs ont significativement réduit leur utilisation d’AFC et certains s’en sont même déjà passés.

(...)

O. W.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 684 mars 2015

The post Techna Vitamix : prémix et additifs pour le marché marocain appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.


Belgique : Inve Belgie explore les besoins des jeunes animaux

$
0
0

Depuis son usine de Baasrod, sur les rives de l’Escaut entre Bruxelles et Gand, Inve Belgie développe son activité vers les marchés belge, hollandais, français, et exporte vers l’Asie et l’Afrique. Acteur de référence en Belgique dans le domaine des concentrés pour les aliments destinés aux porcelets, Inve n’est pas qu’un prémixeur et développe une gamme innovante à l’attention des jeunes animaux, porcelets et poussins.

De gauche à droite : Filip de Jaeger, vétérinaire nutritionniste responsable de la partie technique de l’entreprise Inve Belgie, Damien Hubaut, chargé du développement de nouveaux produits vvolaille dont le Fast, et Nicolas Quilichini, en charge du marché français.

De gauche à droite : Filip de Jaeger, vétérinaire nutritionniste responsable de la partie technique de l’entreprise Inve Belgie, Damien Hubaut, chargé du développement de nouveaux produits vvolaille dont le Fast, et Nicolas Quilichini, en charge du marché français.

Dans sa forme actuelle, Inve Belgie est né en 2009. Son histoire s’enracine dans celle du groupe Inve qui a employé plus de 800 personnes dans le monde, autour de 3 pôles d’activités : le prémix (qui comptait 6 usines : en France, Belgique, Italie, Espagne, Pologne et Chine), la production et la commercialisation d’additifs nutritionnels (au travers de la filiale Nutri-Ad) et l’aquaculture avec pour spécialité l’alimentation des larves de crevettes. Une crise dans l’aquaculture en 2008 a entraîné le groupe dans une tourmente financière qui s’est soldée par la vente de ses différentes activités. Des membres de l’équipe de management, Érik Timmermans, Bart Boulangier et Filip de Jaeger se sont associés pour reprendre, en février 2009, une partie de l’activité de prémix sous le nouveau nom de Inve Belgie. « Nous avons repris l’usine belge de Baasrod, près de Termonde, et les marchés qui lui étaient liés, retrace Filip de Jaeger : les marchés belges et hollandais, ainsi que l’exportation principalement vers l’Asie. » Inve Belgie a également repris une partie de l’activité vers la France, sans reprendre toutefois le site industriel français de Calonne-sur-la-Lys qui produisait des aliments porcelets complets, pré-starter et péri-sevrage. « Cette production a été rapatriée à Baasrod après que le site ait bénéficié d’investissements, explique Filip de Jaeger. Nous n’avons pas non plus repris l’activité de Faf, ni l’activité en direct vers les éleveurs bovins. Nous nous sommes concentrés sur le marché des fabricants industriels. »

Une offre diversifiée

Aujourd’hui, le principal marché d’Inve Belgie est national et orienté pour 60 % vers les porcs, 30 % la volaille et 10 % les bovins. « En Belgique, nous sommes connus comme les spécialistes des concentrés porcelets destinés à entrer dans la formulation de l’aliment 1er et 2e âge, rappelle Filip de Jaeger. Ces concentrés intègrent les prémix, mais aussi les produits laitiers et les protéines nobles. Ils rentrent à hauteur de 5 à 15 % des formules. »

Inve Belgie développe également une activité de négoce qui va jusqu’à la conception, sous cahiers des charges, de produits spécifiques. « Nous développons des partenariats avec des industriels qui fabriquent exclusivement pour nous, selon nos formules, des mélanges d’ingrédients et matières premières, explique-t-il. Ce sont souvent des composés issus de l’alimentation humaine pour lesquels nous avons cherché des applications en nutrition animale. » Nicolas Quilichini, technico-commercial pour la France, énumère la liste : « Inve DHA est formulé à base d’huiles de poisson, c’est un produit standardisé avec des niveaux garantis et équilibrés d’EPA-DHA ; Vegemul est un émulsifiant nutritionnel végétal dont la fonction est d’améliorer la digestibilité de la matière grasse en poulet de chair et porcelet ; Jodobet est une bétaïne liquide qui apporte de la souplesse au fabricant d’aliments car au lieu de disposer de bétaïne en poudre déjà intégrée dans son prémix, il peut utiliser notre formule liquide et gérer ses incorporations ; Lecifeed est une lécithine fluidisée qui constitue une source de matière grasse plus économique en énergie que l’huile. » Inve Belgie est également vendeur d’additifs, de par son statut d’agent exclusif pour Nutri AD en Belgique.

En France, l’activité est conduite par la filiale IB Nutrition. Elle s’adresse exclusivement aux fabricants d’aliments et propose des aliments complets porcelets, des ingrédients nutritionnels et des spécialités. « Nous développons une activité vers le bovin viande, avec le concept énergie Beef de finition intensive à l’engraissement », décrit Filip de Jaeger.

Inve Belgie dispose également d’une filiale destinée à gérer son activité à l’export, Premix Inve Export, dont l’activité est exclusivement tournée vers les concentrés pour les aliments porcelets à 90 % vers l’Asie via des distributeurs présents à Taïwan, aux Philippines et en Malaisie. Les 10 % restants sont destinés aux marchés de l’Afrique de l’Ouest.

Zoom et Fast

Enfin, dernière carte à son actif, Inve a développé un nouveau concept d’alimentation pour les jeunes animaux, porcelets et poussins : le « Strux ». À quelques jours de la foire agricole AgriFlanders, qui réunit le monde agricole des Flandres européennes, Inve s’apprête à présenter son nouvel aliment Strux, un pré-strater pour volaille baptisée Fast. Lancé au Space 2014 pour le marché français, il se base sur la technologie déjà mise en œuvre dans le Zoom, destiné aux porcelets. « Mais contrairement au porcelet, où le pré-starter couvre toute la période d’alimentation sous la mère, en volaille ce pré-starter n’est distribué que pendant les 2 à 3 premiers jours de vie », précise Damien Hubaut, chef de produit en volaille qui a rejoint l’équipe Inve Belgie il y a un an et demi.

La couleur distingue les pré-starters Zoom et Fast : Fast est de couleur rouge car les poussins montrent une attirance pour cette teinte.

La couleur distingue les pré-starters Zoom et Fast : Fast est de couleur rouge car les poussins montrent une attirance pour cette teinte.

Zoom et Fast se présentent sous la forme de vermicelles dont la particularité est d’être granulés à froid : « En l’absence de vapeur dans la presse, la production est plus lente, commente Nicolas Quilichini qui a longtemps été responsable de la production dans l’usine française de Calonne-sur-la-Lys. Mais elle est protégée de tout risque de dégradation des nutriments lié à l’augmentation de température. »

Cette granulation à froid combinée à une formulation spécifique génère un produit particulier qui n’est pas une miette classique mais un vermicelle fin, exempt de poussière. Il semble tendre, mais n’est pas friable.

« Les vermicelles sont particulièrement solubles dans l’eau, décrit Damien Hubaut, et peuvent être distribués sous forme liquide. Ils se dissolvent aussi très bien dans l’estomac du porcelet sous l’effet de la salive et leur faible durabilité les rend plus faciles à consommer. Les granulés trop durs ont tendance à se déliter sous forme de fines dans l’auge du porcelet, ce qui entraîne du refus et un déséquilibre alimentaire car l’animal ne consomme pas le granulé dans sa totalité. La solubilité du Zoom permet aux enzymes endogènes d’être efficaces plus rapidement : l’aliment forme un gel dans l’estomac du porcelet ce qui ralentit le passage vers l’intestin grêle et permet une bonne acidification dans l’estomac et une meilleure digestion. » « Le porcelet va moins à l’auge mais mange la même quantité, voire davantage, car il est moins sujet aux problèmes digestifs », renchérit Filip de Jaeger. Inve préconise de distribuer le pré-starter Zoom tel quel, puis de l’incorporer dans la formule de l’aliment 1er âge et 2e âge ce qui permet de garantir une bonne transition par la continuité du programme alimentaire. « L’incorporation dans un aliment farine présente en outre l’avantage d’en augmenter la fluidité, donc la coulabilité et d’éviter les soucis de colmatage dans les nourrisseurs », souligne Nicolas Quilichini.

La même technologie est à l’origine du Fast destiné aux volailles. Visuellement Fast se distingue par sa couleur rouge, à laquelle les poussins sont sensibles, et à la présence de farine. « Le ratio farine/vermicelle a été déterminé de manière à favoriser la prise alimentaire, décrit Damien Hubaut. La farine a la même composition nutritionnelle que les vermicelles. » Cet aliment a pour fonction d’être ingéré rapidement afin d’accélérer la croissance des organes internes. « Pour développer Fast, nous avons analysé la cinétique de croissance des organes comme le proventricule, le gésier et le tractus intestinal, décrit Nicolas Quilichini. Cela nous a permis de discriminer les matières premières, les additifs et la présentation. L’idée est de stimuler le tractus digestif pour arriver au plus près du potentiel génétique des animaux. » Cet aliment n’est pas destiné aux animaux pendant le transport. Il est voué à être distribué en élevage pendant 2-3 jours puis être complété par un aliment de démarrage dont la durée de distribution est réduite.

(...)

Françoise Foucher

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 684 mars 2015

The post Belgique : Inve Belgie explore les besoins des jeunes animaux appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Adisseo : Selisseo marie sélénium et méthionine

$
0
0

Pierre-André Geraert, directeur innovation et marketing de la société Adisseo, présente la nouvelle source de sélénium organique de l’entreprise mise sur le marché et présentée au Space dernier : Selisseo est une séléno-hydroxy-méthionine dont le développement est basé sur l’effet protecteur de la méthionine vis-à-vis de l’oxydation de la cystéine.

Pierre-André Geraert, directeur innovation et marketing d’Adisseo, présente Selisseo la séléno-hydroxy-méthionine lancée au Space dernier.

Pierre-André Geraert, directeur innovation et marketing d’Adisseo, présente Selisseo la séléno-hydroxy-méthionine lancée au Space dernier.

« Quand on pense sélénium, on pense stress oxydant, rappelle Pierre-André Geraert, directeur innovation et marketing d’Adisseo. L’oxygène indispensable à la vie de l’être humain est également une des premières causes de son vieillissement. Le stress, quel qu’il soit, a toujours une composante oxydation lié à l’excès d’oxygène qui entraîne la production de radicaux libres. Le stress oxydant est la différence entre la production de radicaux libres et la capacité antioxydante de l’organisme. » Il existe trois niveaux de défenses antioxydantes : le premier est constitué de réactions enzymatiques qui cassent les radicaux libres. Le second est la capture des radicaux libres par la vitamine E, les caroténoïdes ou le glutation peroxydase (GSA), etc. Enfin, le dernier mode de protection est l’élimination des molécules oxydées. Le sélénium intervient dans plusieurs de ces mécanismes de défense, sous forme de séléno-cystéine. « Dans le monde animal, poursuit Pierre-André Geraert, on identifie environ 25 séléno-protéines qui ont toutes des fonctions différentes et qui interviennent dans les mécanismes antioxydants sous la forme d’activités enzymatiques. »

Le 21e acide aminé

« Le sélénium est un métalloïde qui, seul, n’a pas d’activité, souligne-t-il. Il doit être incorporé dans un acide aminé, la séléno-cystéine. Celui-ci ne peut être apporté que par l’alimentation et doit être synthétisé par l’organisme. » Dans la famille des acides aminés soufrés, la méthionine a la particularité de posséder une capacité de transformation et de régénération originale : « Elle devient une méthionine sulfoxyde et dispose d’un système de régénération unique qui lui permet de se reconvertir en méthionine. Grâce à un système de méthionine sulfoxy-réductase, elle peut piéger un radical libre puis revenir à sa forme originelle : en cela, elle est capable de protéger la cystéine de l’oxydation. C’est cette capacité qui nous a poussés à nous intéresser à l’association méthionine-sélénium dans le cadre de la gestion du stress oxydant », révèle Pierre-André Geraert.

À partir de cette différence de cette source de sélénium avec les sulfates de sélénites ou levures enrichies en sélénium déjà disponibles sur le marché, il rappelle que « l’utilisation d’un sélénium quelle que soit sa source est toujours la même et aboutit, au final, au dépôt de séléno-cystéine. La seule différence est la chaîne de réactions métaboliques plus ou moins longues pour aboutir à ce même résultat. » La séléno-hydroxy-méthionine est obtenue, par Adisseo, à partir de sélénium, suite à plusieurs réactions chimiques mettant en œuvre l’hydroxy-méthionine. « Ce procédé breveté nous donne une molécule très pure titrant à 5 % de matière active de séléno-hydroxy-méthionine constituée à 40 % de son poids moléculaire de sélénium : soit 2 %. Proposé sur un support de silice, Selisseo se présente sous forme de poudre blanche dont la taille moyenne de particule est de 215 µ, avec une proportion de fines très faible : sa mixabilité est très élevée. »

Adisseo présente tous les tests permettant de valider la stabilité de son produit lors de process industriels tels que la granulation, le traitement thermique ou l’extrusion (à 130 bars et 115 °C) : « Il faut faire attention à ce que l’on mesure dans ce genre de test, le sélénium est toujours là. On confond souvent la teneur en séléno-méthionine et la teneur en sélénium, prévient M. Geraert. Le sélénium est un métalloïde qui ne disparaît pas contrairement à la séléno-protéine. Nos essais prouvent la résistance supérieure de la séléno-hydroxy-méthionine à l’extrusion. Un mois de stockage à 40 °C et 75 % d’humidité relative n’affectent pas sa composition quand elle est pure. En mélange dans un prémix, la séléno-hydroxy-méthionine évolue mais dans une moindre mesure que les autres sources de sélénium : cette stabilité est liée à sa structure chimique sans qu’on ne puisse encore l’expliquer. »

 (...)

Françoise Foucher

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 684 mars 2015

The post Adisseo : Selisseo marie sélénium et méthionine appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

La luzerne déshydratée se prend en main

$
0
0

Dans un souci d'information et de transparence Coop de France Déshydratation organise chaque début d'année une réunion de restitutions de ses travaux de recherche et développement à l'intention de ses mandants. Plus de 100 dirigeants, agriculteurs et techniciens de coopératives étaient ainsi réunis à Chalons en Champagne, le 12 février dernier. Parmi la dizaine de thèmes abordés, on peut noter pour la filière de la nutrition animale le point sur la valeur nutritionnelle de la luzerne préfanée. « Le préfanage au champ a permis d'augmenter très sensiblement l'efficience énergétique de la luzerne déshydratée en faisant gagner jusqu'à 30 % de matière sèche, soit autant d'eau en moins à retirer en usine. Il fallait néanmoins vérifier que ce traitement préalable au soleil ne dégradait pas la valeur nutritionnelle du fourrage déshydraté sous forme granulé ou balle. C'est désormais chose faite avec une étude conduite par la station Arvalis de La Jaillière (44) qui montre que la luzerne préfanée a le même niveau de PDI (Protéines Digestibles dans l'Intestin) que la luzerne non préfanée. »

The post La luzerne déshydratée se prend en main appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

La Revue de l’Alimentation Animale 686 – Mai 2015

$
0
0

RAA686-couv

Édito
Indispensables protéines

Revue de presse

Actualités
Snia : la nutrition animale a foi dans l’innovation
InVivo NSA : augmentation de capital de plus de 215 millions d’euros !
Ipiff : quand les producteurs d’insectes parlent d’une seule voix
En bref

Entreprises
Idena : investissement de 3 millions d’euros
Moulins d’Avanne : l’innovation, moteur de développement

Nutrition
Journée ruminants MixScience : l’innovation est source de progrès
Journée Bleu-Blanc-Coeur : un concept, l’agriculture à vocation santé

Technologie
Symposium Tecaliman : les consommations d’énergie à la loupe

Ailleurs
La Réunion : Petfood Run, le défi de produire du petfood local !

Foires et salons
Au salon Eurogénétique d’Épinal : cap sur la baisse du prix de revient du lait

Gros plan sur...
Additifs nutritionnels et sensoriels
Emballages et conditionnements
Matériels spécifiques au petfood et à l’aquaculture

Agenda

The post La Revue de l’Alimentation Animale 686 – Mai 2015 appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Idena : investissement de 3 millions d’euros

$
0
0

Idena-1Au bord de la voie express reliant Vannes à Nantes, les silos de l’usine d’Idena aux couleurs de l’entreprise ne passent pas inaperçus. Grâce à un ambitieux programme d’investissement, étalé sur 2 ans, la capacité de production de l’usine affiche désormais 8 t/h et dote Idena d’un potentiel de production de 35 000 t/an.

Les vingt salariés du siège du groupe Idena viennent de prendre possession de leurs bureaux flambant neufs à Sautron près de Nantes. « L’extension a été livrée fin mars, précise Renaud Domitile P-DG de la firme-services. Nous en sommes actuellement à la rénovation des anciens bureaux qui sera achevée en juin. » Avec 360 m2 supplémentaires, c’est-à-dire une dizaine de bureaux et une salle de réunion, la surface disponible est désormais de 900 m2 sur deux niveaux. C’est pour accompagner sa forte croissance et les recrutements qui en découlent (7 personnes en 3 ans) qu’Idena s’est engagé dans cet investissement de 1 million d’euros. « Nous avions également besoin de relooker le siège notamment pour accueillir nos clients d’Asie et du Moyen-Orient, où notre développement est important, et qui attachent une très grande importance à l’image de l’entreprise, l’apparence des bureaux. C’est une question de culture », souligne Massoud Aoun, le directeur opérationnel de la firme-services.

2e tranche d’investissement

Idena-2

Massoud Aoun, directeur opérationnel de la firme-services et Renaud Domitile, le président, présentent les nouveaux bureaux d’Idena basé à Sautron (44).

L’existence d’une seule ligne d’ensachage (2,5 t/h) et d’une seule ligne de conditionnement en big-bag constituait également un potentiel risque de contamination croisée et un goulot d’étranglement dans le process industriel. Ces lignes ont donc été doublées et certaines dédiées aux produits blancs. La nouvelle ensacheuse Eurotec a 8 t/h de capacité en sacs de 10 kg à 30 kg même si la majorité est de 25 kg « 60 % de notre volume est mis en sac, et le développement export se fait essentiellement sous cette forme. » Pour faire face à cette nouvelle capacité d’ensachage, le palettiseur a été automatisé afin d’accélérer l’entrée et la sortie des palettes. L’alimentation de l’ensachage a également été optimisée par l’installation d’un carrousel à deux conteneurs qui permet de ne pas arrêter l’ensacheuse lors des changements de conteneurs grâce à un bac tampon. Ainsi mises à niveau, les capacités de l’ensachage et du micro-dosage s’alignent avec celle du mélange qui, avec ses 2 tumblers, était déjà de 8 t/h.

Idena-3

Les vingt salariés du siège du groupe Idena viennent de prendre possession de leurs bureaux flambant neufs à Sautron près de Nantes.

Une extension de 1 100 m2 à 16 m de hauteur donne une capacité de stockage de 2 000 t, matières premières (pour 75 %) et produits finis, et une plate-forme extérieure de 400 m2 permet le stockage des palettes et donne de la souplesse lors du chargement.

(…)

Françoise Foucher

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 686 mai 2015

The post Idena : investissement de 3 millions d’euros appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Une analyse du cycle de vie pour l’alimentation animale

$
0
0

La Fédération européenne des fabricants d’aliments pour animaux (Fefac), la fédération internationale de la nutrition animale (IFIF) et l’association des fabricants américains d’aliments pour animaux ont annoncé, le 23 avril 2015, la parution des premières lignes directrices pour l’évaluation du cycle de vie (Life cycle assessment), spécifique aux produits du secteur de la nutrition animale. Développées par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), les analyses de cycle de vie des produits alimentaires consistent à quantifier leurs impacts environnementaux du champ à l’assiette. « Ces lignes directrices sont une étape essentielle pour réduire l’impact des produits animaux sur l’environnement. Elles offrent des recommandations concrètes, basées sur des études scientifiques, pour évaluer la performance environnementale de la chaîne de production des aliments pour animaux. » Le document compte près de 190 pages, uniquement disponible en anglais à l’adresse suivante : http://www.fao.org/3/a-mj751e.pdf

The post Une analyse du cycle de vie pour l’alimentation animale appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Snia : la nutrition animale a foi dans l’innovation

$
0
0

Alain Guillaume et Stéphane Radet, président et directeur du Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale (Snia), font le tour des sujets d’actualité pour la Revue de l’alimentation animale : dossiers européens dont l’épineux projet de la Commission sur la nationalisation des importations OGM, nouvelle organisation régionale de la profession, création de la plateforme Duralim et de la charte qui l’accompagne, calcul universel de l’empreinte environnementale des productions animales, signature d’une nouvelle convention entre Oqualim et la DGCCRF… Autant de sujets marqueurs de la dynamique de la profession, qui malgré la baisse structurelle des volumes, garde foi en l’innovation. C’est d’ailleurs le thème de la prochaine assemblée générale du syndicat, le 28 mai prochain à Bruxelles.

Snia

Radet, directeur du Snia et Alain Guillaume, président du Snia : « Les fabricants d’aliments vont créer une nouvelle association dans le Nord-Est de la France. »

La Revue de l’Alimentation Animale : Comment se traduisent ces derniers mois de campagne en termes de volumes de fabrication d’aliments ?
Alain Guillaume et Stéphane Radet : Sur les huit premiers mois de campagne, on enregistre une baisse des tonnages d’aliments de 1,5 %, en particulier sur l’aliment bovin et le porc : l’aliment bovin connaît une forte dégradation au début de l’année 2015 (-4,7 %) car la dernière récolte des fourrages a été particulièrement abondante et le dynamisme des éleveurs a marqué le pas dans l’attente des modalités d’application de la nouvelle PAC. L’aliment porc, particulièrement touché par la crise porcine, recule de 3,5 %. Pour la volaille, la production d’aliments progresse de 0,8 % sur les huit premiers mois de campagne, malgré un début d’année marqué par les effets de la crise de compétitivité qu’a connu la filière.
Un fait marquant est à noter : l’aliment bovin occupe désormais le deuxième poste après la volaille et avant le porc, qui recule donc en troisième position. Malgré une baisse globale de 0,7 %, la France se maintient au-dessus des 21 millions de tonnes pour 2014 mais il n’y a pas de quoi se réjouir car cette tendance à la baisse se poursuit depuis plus de dix ans. L’écart avec l’Allemagne, devenu premier producteur d’aliments composés en Europe il y a trois ans, s’est stabilisé sur la dernière période.

RAA : Quelles tendances se dessinent compte tenu des changements de catégories d’aliments (création de la catégorie mash) et de la fin des quotas laitiers ?
A. G. et S. R. : La reprise viendra avant tout de la volaille de chair. Les ruminants sont dans l’expectative. Il est trop tôt pour parler de l’impact de la fin des quotas. Cependant les éleveurs se posent beaucoup de questions et quand l’éleveur s’interroge cela nuit à la dynamique. Mais une chose vaut en toutes circonstances : la consommation d’aliment bovin dépend du prix du lait. L’aliment est un indicateur extrêmement sensible lié à la production de lait.
L’aliment mash connaît une tendance positive avec une augmentation des volumes de 4,3 %, mais cela tient aussi à l’extension du périmètre avec de nouveaux déclarants. Il y a un an, nous avions quelque 80 entités déclarant une production de mash ; or aujourd’hui, après des enquêtes de terrain, nous avons identifié plus de 200 intervenants sur ce marché, dont la majorité n’est pas recensée au niveau des statistiques de production. Nous avons identifié quelques points faibles concernant certains produits commercialisés sous forme de mash liés à la méconnaissance de la réglementation du secteur qui s’applique à ces produits comme à tout aliment composé. Nous avons entrepris avec Coop de France Nutrition Animale des actions significatives en concertation avec d’autres organisations comme la FNA (Fédération du négoce agricole, ndlr) afin qu’elles sensibilisent ceux de leurs membres qui ne sont pas engagés dans une démarche professionnelle. Il s’agit d’inciter l’ensemble des fournisseurs de l’élevage à se professionnaliser et à se faire connaître en tant que fabricant de mash. Il s’agit d’une catégorie d’aliments composés à part entière, et dont dépend la qualité des produits animaux, notamment le lait.

RAA : La Commission vient de décider la nationalisation des autorisations d’importation OGM en Europe, « un grave danger pour l’élevage français » selon vous. Quelle stratégie comptez-vous adopter pour faire entendre votre voix sur ce point ?
A. G. et S. R. :
Nous disposons de fortes productions locales de protéines végétales mais qui restent insuffisantes pour répondre à nos besoins. Nous importons 13 % de nos matières premières, essentiellement dans le domaine des protéines, dont nous ne pouvons pas nous passer. Environ 10 % des matières premières utilisées en nutrition animale contiennent des OGM. C’est peu et c’est beaucoup, car ce sont 10 % que l’on ne peut pas substituer. Le prix des matières premières garanties sans OGM est en effet entre 15 à 25 % plus cher que les produits standards. L’administration nous a demandé de chiffrer l’impact si nous devions nous passer des matières premières OGM. C’est extrêmement difficile à chiffrer. Néanmoins des calculs croisés laissent à penser que tout un pan de l’élevage s’effondrerait avec un effet domino, compte tenu de l’impact sur la compétitivité de nos filières et de la concurrence des autres bassins de production en Europe ou dans le monde.
Le Snia défend depuis toujours l’harmonisation européenne des sources d’approvisionnement. Renationaliser les autorisations de commercialisation de matières premières fait encourir un sérieux risque de délocalisation des bassins de productions d’élevage. Alors que ces OGM ont été évalués scientifiquement au niveau communautaire, nous estimons que ce projet est totalement irresponsable car il provoquerait un handicap insurmontable pour l’élevage. Nous appelons les instances nationales et européennes à rejeter fermement cette décision. Nous travaillons au niveau national et européen en lien étroit avec la Fefac pour faire comprendre aux institutions l’aberration d’une telle disposition.


RAA : Quels autres dossiers européens défendez-vous aux côtés de la Fefac ?

A. G. et S. R. : Nous travaillons activement sur la question du calcul de l’empreinte environnementale qui doit se baser sur des tables de références harmonisées au niveau mondial. C’est un élément du langage commun, de comparaison et un élément de compétitivité. En partenariat avec la FAO qui va prochainement ouvrir officiellement ce dossier, nous allons créer une base universelle permettant de calculer l’empreinte environnementale des matières premières pour les productions animales.
De même en ce qui concerne le soja durable, il est nécessaire d’avoir une base commune : la Fefac propose actuellement en consultation publique une définition de l’ensemble des critères qui font la durabilité du soja sur les trois piliers économique, social et environnemental. C’est une ligne directrice en cohérence avec notre démarche nationale sur la durabilité des approvisionnements en matières premières pour l’alimentation animale.

(…)

Propos recueillis par Sarah Le Blé

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 686 mai 2015

The post Snia : la nutrition animale a foi dans l’innovation appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.


Ipiff : quand les producteurs d’insectes parlent d’une seule voix

$
0
0

Le 13 avril dernier à Bruxelles, des producteurs d’insectes de plusieurs pays ont exprimé leur souhait de se rassembler et de parler d’une seule voix devant les institutions européennes. Une plateforme a été créée et avec elle plusieurs objectifs et projets. Présentation.

Depuis quelques années et dernièrement lors des derniers débats Vigie Matières Premières (Céréopa) présentés au mois de décembre 2014 à Paris, les alternatives aux sources de protéines conventionnelles misent sur les insectes (voir RAA 683). Outre leurs qualités nutritionnelles reconnues, des questions en matière d’élevage et de réglementation restent à être éclaircies. Des producteurs d’insectes ont donc souhaité s’unir autour d’une plateforme commune afin de renforcer leur voix et permettre d’accélérer l’évolution de cette filière.

Un socle commun : l’Ipiff

« La législation européenne devrait être adaptée pour permettre l’utilisation de produits d’insectes comme source de protéines animales pour la consommation humaine et l’alimentation animale », demande formulée par les producteurs d’insectes lors d’une réunion, le 13 avril dernier à Bruxelles, à l’occasion de laquelle ils ont formellement lancé l’Ipiff* : Plateforme internationale d’insectes pour la nutrition et l’alimentation animale. À ce jour, l’association, à but non lucratif, se compose d’entreprises productrices d’insectes basées aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, au Brésil et en Afrique du Sud. Elle reste ouverte à toute entreprise de la chaîne alimentaire concernée par la production d’insectes.

De gauche à droite : Wolfgang Trunk, responsable de l’alimentation animale au sein de la DG Santé, Pekka Pesonen, secrétaire général de Copa-Cogeca, Antoine Hubert, président de l’Ipiff et directeur de Ynsect et Tarique Arsiwalla, vice-président de l’Ipiff et co-fondateur de Protix. Copyright : Ipiff

De gauche à droite : Wolfgang Trunk, responsable de l’alimentation animale au sein de la DG Santé, Pekka Pesonen, secrétaire général de Copa-Cogeca, Antoine Hubert, président de l’Ipiff et directeur de Ynsect et Tarique Arsiwalla, vice-président de l’Ipiff et co-fondateur de Protix. Copyright : Ipiff

La session inaugurale de la plateforme s’est tenue en présence de hauts représentants des institutions européennes et des parties prenantes du secteur. Wolfgang Trunk, responsable pour les questions de nutrition animale au sein de la Commission européenne pour la santé et la sécurité alimentaire (DG Santé), apprécie « le fait que les producteurs d’insectes ont maintenant uni leurs forces. Nous sommes heureux d’avoir maintenant un partenaire unique dans nos contacts journaliers. »

La création de l’Ipiff fut aussi saluée par Pekka Pesonen, responsable de l’organisation des agriculteurs et des agro-coopératives européennes Copa-Cogeca qui a souligné « l’importance de communiquer ouvertement avec les partenaires et les consommateurs sur les bénéfices des protéines à base d’insectes », et par Alexander Döring, secrétaire-général de la Fédération européenne des producteurs d’alimentation animale, la Fefac.

Une législation à créer

ACTU_AssoInsecte_Logo« Grâce à la création de la plateforme Ipiff, nous voulons tout mettre en œuvre pour que les protéines d’insectes soient à la disposition des agriculteurs, des entreprises et des consommateurs au sein de l’Union européenne, souhaite le président de l’Ipiff Antoine Hubert, également directeur de la société française Ynsect. La législation européenne actuelle n’est pas prévue pour couvrir les spécificités des protéines d’insectes. Ce manque de clarté juridique met en danger les investissements et les plans de productions des entreprises et, de ce fait, réduit la possibilité d’offrir cette source de protéines. »

Aujourd’hui, les entreprises européennes productrices d’insectes produisent essentiellement pour l’alimentation d’animaux domestiques. « Pourtant, le potentiel de la farine d’insectes est immense, surtout pour le secteur de l’aquaculture. Nous appelons à la révision de la législation en matière d’alimentation animale afin de permettre aux produits d’insectes élevés sur substrats d’origine végétale à 100 %, d’être utilisés comme source de protéines pour l’aquaculture, la volaille et la filière porcine. »

« Les techniques de production ont été développées ces dernières années et peuvent désormais être déployées à grande échelle, tout en adhérant à des procédures strictes en matière de gestion des risques, explique le vice-président de l’Ipiff et co-fondateur de Protix, Tarique Arsiwalla. De ce fait, les produits dérivés d’insectes pourront être utilisés pour la consommation humaine et l’alimentation animale à des prix compétitifs en respectant les normes européennes en matière de sécurité alimentaire et d’alimentation animale. »

(...)

Caroline Morice

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 686 mai 2015

The post Ipiff : quand les producteurs d’insectes parlent d’une seule voix appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Moulins d’Avanne : l’innovation, moteur de développement

$
0
0

Implantés à quelques kilomètres de Besançon, dans le département du Doubs, les Moulins d’Avanne misent sur l’innovation et modernisent l’outil industriel. Avec la mise en service d’une nouvelle ligne d’extrusion, le fabricant d’aliments élargit son savoir-faire à la transformation des graines oléo-protéagineuses. Une manière aussi pour l’entreprise familiale de repenser la nutrition du bétail et de favoriser la production locale de protéines. Visite guidée en compagnie de Philippe Chays, directeur du site.

Nichée entre rivière et montagne, l'usine imprime sa marque dans le paysage.

Nichée entre rivière et montagne, l'usine imprime sa marque dans le paysage.

Le site des Moulins d’Avanne fait figure d’institution dans le paysage de l’alimentation animale. Raconter son histoire, c’est un peu comme revenir sur l’origine de l’industrie de la nutrition animale : « Les moulins sont construits sur le Doubs, pour profiter de la force motrice produite par les eaux de la rivière », présente Philippe Chays, qui a pleinement conscience d’être à la tête d’un morceau de patrimoine industriel régional. « On produisait déjà de la farine au tout début du XXe siècle, avant que le site ne s’oriente exclusivement en 1997 vers la fabrication d’aliment du bétail. » Après être passé entre les mains des entreprises Aliments Grâce Dieu puis Guyomarc’h - qui deviendra plus tard Evialis - l’outil industriel est racheté en 2007 par les établissements Chays Frères. « Notre famille est présente dans l’agrofourniture (quincaillerie, machinisme agricole) et dans la meunerie depuis trois générations. La reprise du site et de son personnel, sous le nom de la SAS Moulins d’Avanne, a été un défi de taille, mais nous avons su croire au potentiel de cette activité. »

Miser sur la valeur ajoutée

Philippe Chays, directeur des Moulins d'Avanne.

Philippe Chays, directeur des Moulins d'Avanne.

Aujourd’hui, le fabricant franc-comtois produit 34 000 tonnes d’aliment bovin et 6 000 tonnes d’aliment porc et quelques tonnes d’aliments destinées aux volailles fermières vendues aux particuliers. L’équipe compte au total une trentaine d’employés, dont une dizaine de commerciaux. « Le bassin d’élevage que nous couvrons est fortement marqué par les productions sous signe de qualité, fait remarquer le directeur. C’est surtout vrai pour l’aliment bovin, destiné aux élevages laitiers qui obtiennent une bonne valorisation de leur lait en le transformant en fromage. » En tête de liste figure l’emblématique comté, accompagné du morbier, du mont d’or, de la cancoillotte, de la tomme, du reblochon… « Des appellations qui évoquent pour le consommateur un savoir-faire ancestral et une intransigeance en matière de qualité du produit », apprécie Philippe Chays. Pour l’alimentation du bétail, cela se traduit par le respect de cahiers des charges qui donne la priorité au pâturage, limite la quantité d’aliment complémentaire à 1 800 kg/vache/an, et interdit le recours aux OGM. « Les interprofessions veillent au grain, contrôlent notre manière de produire, la composition de nos formules, la qualité butyrique des aliments… » Mais plus que des contraintes, Philippe Chays voit dans ces exigences une opportunité de développer des aliments plus techniques, répondants aux attentes d’éleveurs de plus en plus performants.

Changement à tous les étages

Pour rester compétitive, l’entreprise a récemment lancé une vague d’investissements étalés sur 2 ans, destinés à moderniser l’outil de production. « Il fallait revoir et remettre à niveau un certain nombre d’éléments devenus obsolètes. Il y a eu du changement à tous les étages », note le directeur, qui évoque une enveloppe globale de plus de deux millions d’euros (le département du Doubs, la région Franche-Comté et les pouvoirs publics ont participé au financement). « Nous avons réhabilité l’ensemble du système électrique, changé de logiciel de conduite de process (Actemium Nutriciel), changé la mélangeuse pour un modèle de la marque Van Aarsen permettant de travailler des lots de 2 tonnes, supprimé les verse-en-sac au profit d’un micro-dosage, installé deux presses Van Aarsen C 600… », énumère-t-il. La société Seter a réalisé la majeure partie des modifications nécessaires pour intégrer les nouveaux éléments dans un environnement complexe. « Le bâtiment est ancien, pas forcément adapté à de telles évolutions. Il a fallu tout faire sur-mesure », se souvient Philippe Chays.

La pièce maîtresse de l’opération a été le remplacement d’une ligne de granulation par une ligne complète d’extrusion d’une capacité de 12 000 tonnes annuelles, pour transformer les graines de lin, de féverole, de pois, de colza, etc. produites localement. « Nous sommes désormais capables de produire des aliments 100 % extrudés, au bénéfice de la santé animale et de celle du consommateur final. » Le fabricant d’aliments marque ainsi sa volonté de réduire la dépendance protéique des élevages de la région, en devenant moteur de la transition vers des aliments plus responsables. « Nos approvisionnements en céréales sont issus à plus de 75 % des céréaliers de Haute-Saône et du Jura. Aux tourteaux de soja importés, même non-OGM, nous préférons des sources protéiques locales, plus en phase avec les besoins nutritionnels des animaux. Nous mettons progressivement en place des contrats qui garantissent un niveau de prix d’achat pour encourager les agriculteurs à produire les oléagineux et protéagineux dont nous avons besoin. » L’apport de graines diversifiées, sélectionnées pour leur valeur nourricière, est ainsi au cœur de la réflexion.

(...)

O. W.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 686 mai 2015

 

The post Moulins d’Avanne : l’innovation, moteur de développement appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Nouvelle présidence pour Réséda

$
0
0

Marc Henninger, par ailleurs président du Synpa et responsable des relations publiques France chez Elanco, a été élu président du Réseau pour la sécurité et la qualité des denrées animales (Réséda), lors du conseil d’administration du mois de mars. Vétérinaire de formation, il connaît bien les différents maillons de la chaîne alimentaire, et en particulier les questions de sécurité sanitaire. Marc Henninger souhaite « poursuivre la dynamique de Réséda en tant que plate-forme d’échanges et réseau de réflexion. Au travers du partage d’expériences entre ses membres, Réséda permet à chacun des acteurs de la chaîne alimentaire de développer un discours argumenté, positif et sincère sur ses activités. » Il succède à M. Jean-Luc Cade, président de Réséda depuis 2008, qui restera membre du Conseil d’administration.

The post Nouvelle présidence pour Réséda appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Journée Bleu-Blanc-Cœur : un concept, l’agriculture à vocation santé

$
0
0

Le 11 mars dernier, Bleu-Blanc-Cœur a organisé sa 5e Journée de la recherche en partenariat avec Valorex, Cernh Développement et l’Inra. Comme à chaque nouvelle édition, le but est de partager avec des experts les dernières connaissances scientifiques et les perspectives de l’association. Morceaux choisis.

« Bleu-Blanc-Cœur, c’est aujourd’hui une marque nationale et internationale de renom se basant sur des validations scientifiques et une accessibilité préservée », a conclu Pierre Weill, créateur de Bleu-Blanc-Cœur et président de Valorex.

« Bleu-Blanc-Cœur, c’est aujourd’hui une marque nationale et internationale de renom se basant sur des validations scientifiques et une accessibilité préservée », a conclu Pierre Weill, créateur de Bleu-Blanc-Cœur et président de Valorex.

Dès l’introduction Pierre Weill, créateur de Bleu-Blanc-Cœur (BBC) et président de Valorex pose le décor en présentation de la 5e journée de recherche : « En cinquante ans, les produits animaux ont perdu en moyenne de 50 à 80 % de leur oméga-3 pendant qu’ils gagnaient des acides gras saturés et des oméga-6. Dans le même temps, les végétaux ont perdu une partie de leurs micronutriments : zinc, fer, sélénium et aussi polyphénols, anthocyanines, etc. Et de surplus, la diversité des plantes et des graines dans les auges et dans les assiettes a diminué. Alors demain, quels projets de R&D pour Bleu-Blanc-Coeur ? »
Tel est le souhait de l’association, promouvoir une « agriculture à vocation santé » pour que le consommateur puisse mentionner le nouveau slogan : « Oui, on a tous le droit de bien manger. »
BBC a toujours souhaité développer de nouveaux débouchés et promouvoir de nouvelles valeurs ajoutées dans les domaines de la production végétale et la nutrition animale et cela au profit de la santé des hommes et leur environnement. La journée s’est donc articulée autour de la nutrition humaine fondamentale, les innovations en filières et les attentes et la communication avec les consommateurs.

Protéines locales et durables
Le docteur Hervé Juin, de l’unité expérimentale animale de l’Inra du Magneraud et Guillaume Chesneau, directeur R&D Valorex ont présenté le projet Proleval (Protéagineux, oléagineux, valorisation animale). « Les chiffres sont là, indiquent-ils. La France présente un déficit connu en protéine pour l’alimentation animale. Ce secteur consomme 3 à 3,5 millions de tonnes de tourteaux de soja importés. Le pays ne dépasse pas 65 % d’autosuffisance protéique avec seulement 550 000 tonnes de pois, 275 000 tonnes de féveroles, 100 000 tonnes de soja, 24 000 tonnes de lin et 5 500 tonnes de lupin. »
Le but du programme Proleval est donc de répondre à la question : « Comment remplacer le soja d’importation en alimentation animale par des protéines locales et durables. » En effet, « nous possédons un nombre appréciable de protéines métropolitaines telles que le lupin, la féverole, le pois et le lin. » En matière de protéines, le tourteau de soja reste la référence. Par contre, si on se concentre sur les profils en acides aminés des différentes graines citées, elles ont toutes leurs points forts.
« Ce programme comprend un travail sur la sélection et la culture de ces espèces végétales adaptées aux territoires, la conception de traitements innovants des graines pour les rendre plus digestes et assimilables, de création d’équipements de suivi et des formulations adaptées pour une utilisation optimisée dans la nutrition des animaux de rente. Il vise également, via la chaîne alimentaire, à une amélioration de l’alimentation humaine. »
Plus spécifiquement en ce qui concerne le volet animal, le programme prévoit l’évaluation des matières premières issues des procédés technologiques de traitement appliqués aux graines : composition, appétence, digestibilité (dégradabilité et digestion) en conditions in vitro, in sacco et in vivo. Ces matières premières seront ensuite introduites dans les systèmes d’alimentation pour une évaluation de leur impact zootechnique, métabolique et environnemental chez l’animal, ainsi que sur les qualités nutritionnelles et organoleptiques des viandes, du lait et des œufs… Quatre modèles sont retenus : la vache laitière, le porc, le poulet et la truite.
Le projet est également en accord avec les attentes sociétales telles que des productions tracées, locales, sans OGM et de meilleures qualités nutritionnelles. « Nous espérons que ce projet modifiera en profondeur le paysage agricole français ces prochaines années ! » Il a commencé au mois d’avril 2015 et ce pour une durée de 5 ans : 2015-2020. Les tous premiers résultats seront disponibles dès cet été.

(...)

Caroline Morice

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 686 mai 2015

The post Journée Bleu-Blanc-Cœur : un concept, l’agriculture à vocation santé appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

La Réunion : Petfood Run, le défi de produire du petfood local !

$
0
0

Au mois de juillet 2013, le groupe Urcoopa a inauguré une nouvelle usine de petfood sur l’île de La Réunion, Petfood Run. Premier site de production locale de croquettes pour chiens et chats, la société compte gagner des parts du marché petfood de l’île aujourd’hui dominé par les importations. Rencontre avec M. Defromont, directeur opérationnel, pour découvrir le site et ses ambitions.

Au mois de juillet 2013, le groupe Urcoopa a inauguré une nouvelle usine de petfood sur l’île de La Réunion, Petfood Run.

Au mois de juillet 2013, le groupe Urcoopa a inauguré une nouvelle usine de petfood sur l’île de La Réunion, Petfood Run.

Située au nord-ouest de l’Île de La Réunion, la zone industrielle de Cambaie sur la commune de Saint-Paul accueille un grand nombre d’entreprises de tous domaines. Non loin du port de commerce, elle permet un accès rapide aux matières premières et diverses importations. C’est au cœur de ce secteur que l’Urcoopa (Union régionale des coopératives agricoles) a évolué depuis les années 1980. Regroupement de 4 coopératives de l’île (Coopératives des Avirons, Sicalait, CPPR et la Cane), elle permet la cohésion des éleveurs et la mise à disposition de services et produits indispensables à leur croissance.
Le groupe mène une réflexion constante sur le développement local des activités connexes aux filières agricoles de l’île. C’est en 2010 que son choix s’est orienté vers la fabrication et la commercialisation d’aliments pour animaux de compagnie avec la création de la société Petfood Run.

Le défi du petfood local

Guillaume Defromont, directeur opérationnel de Petfood Run.

Guillaume Defromont, directeur opérationnel de Petfood Run.

Guillaume Defromont, directeur opérationnel de Petfood Run, croit en son offre de produit local : « L’entreprise est née d’une volonté de développer l’économie locale avec une ligne directrice de proposer aux consommateurs un produit 100 % réunionnais. Le marché petfood sur l’île est évalué à 30 millions d’euros et il est dominé par les importations. Une trentaine de marques sont recensées et les gammes varient en fonction de l’âge, de la taille, du poids, de l’activité de l’animal, etc. et sont proposées sous différentes formes, recettes et conditionnements. Nous avons notre place parmi eux et des atouts à faire valoir. » Selon des études menées pour Petfood Run et en relation avec les GMS, la quantité importée d’aliments pour animaux est évaluée à 12 000 tonnes par an. « La capacité de notre usine est de 6 000 tonnes/an. Notre objectif pour ces prochaines années est donc d’atteindre 50 % du marché réunionnais ! »
Avant sa mise en œuvre et en complément des études de marché, les différentes analyses du projet ont permis d’étudier les sources de matières premières adaptées et disponibles localement. « Afin d’optimiser le rapport qualité/prix et pour rester compétitif, nous avons opté pour une source de protéines locale. En effet, une entreprise réalise des protéines animales transformées (PAT) à partir des coproduits des abattoirs de volailles de l’île, auparavant détruits. » Les autres matières premières de type céréales et prémix, sont achetées en partenariat avec le groupe coopératif.

Transfert de savoir-faire
Dès le début du projet, Petfood Run s’est entouré de Néodis. Cette filiale du Groupe InVivo travaille depuis presque 40 ans dans la conception d’aliments pour animaux de compagnie. Elle produit chaque année près de 30 000 tonnes d’aliments secs commercialisées dans 1 500 points de vente. « Néodis nous a accompagnés dans les domaines industriels et marketing et est encore aujourd’hui notre expert en formulation. Nos deux sociétés émanant de groupes coopératifs, nous partageons les mêmes valeurs. »
Toute l’usine a été pensée et définie avec Néodis. « L’investissement global de 9,5 millions d’euros a permis de réhabiliter un ancien bâtiment industriel se situant juste à côté de l’une des usines d’aliments du bétail du Groupe Urcoopa. Cette proximité facilite la logistique des matières premières en profitant des installations du groupe. » L’ensemble des salariés, au nombre de 10 aujourd’hui, a profité de plusieurs sessions de formations encadrées par Néodis. « En effet, certaines étapes du système de production sont particulières et n’existent dans aucune autre industrie agroalimentaire de l’île. C’est le cas notamment de l’extrusion. »

Conditions optimales
Au sein des 7 000 m2 de l’usine, 3 000 m2 sont dédiés à la production et le reste pour le stockage. « Les travaux de construction ont débuté en juillet 2012 et se sont terminés un an plus tard », présente le directeur. L’ensemble de l’outil de production a été pensé pour répondre à une démarche globale de management de la qualité et de traçabilité. Elle a obtenu son agrément de la Daaf (Direction de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt) pour la fabrication d’aliments pour animaux familiers, fin 2013. « D’autres certifications qualité vont suivre prochainement. »
Le climat tropical de l’île demande également des précautions particulières à prendre : « L’utilisation de panneaux isothermes est indispensable pour préserver la zone de stockage des fortes températures extérieures. Nous traitons aussi les odeurs de process, l’environnement extérieur étant tout aussi important que l’environnement intérieur. »
Des tests process ont débuté en juillet 2013 et ont duré environ 5 mois. « Ils ont permis les réglages des outils, les formations du personnel, la mise en place du système qualité, etc. » Les tests produits sont effectués au fur et à mesure des développements de formules avec Néodis selon un cahier des charges précis et adaptés aux préoccupations locales. Ils comprennent des tests en laboratoires physico-chimiques, bactériologiques et nutritionnels. L’intégralité des gammes fait l’objet de tests terrain chez les particuliers propriétaires d’animaux et à la SPA. Ils permettent de vérifier la qualité, la régularité, l’appétence, la digestibilité et les effets tels que sur le pelage, des croquettes.
« Preuve de notre évolution, depuis 2014 Néodis a déjà transféré à Petfood Run la fabrication à La Réunion de ces marques nationales destinées aux chiens : Canicroc, Canicaf et Yock pour le libre-service agricole et Crocan pour les GMS. » Sur le plan commercial, la distribution des différentes marques produites par PetFood Run se fait grâce à un réseau bien défini : franchisés type Gamm Vert ou Magasin Vert, GMS, magasins agricoles de proximité et stations-service.

(...)

Caroline Morice

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 686 mai 2015

The post La Réunion : Petfood Run, le défi de produire du petfood local ! appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Deux nouvelles brochures publiées par la Fefana

$
0
0

L’Association européenne des producteurs d’ingrédients et leurs mélanges en nutrition animale (Fefana), annonce la publication de deux nouvelles brochures, concernant des catégories de produits essentielles pour la santé animale : Les acides aminés en nutrition animale et Les vitamines en alimentation animale. Marco Bruni, président de Fefana, souligne l’importance du travail réalisé : « Avec ces publications, la Fefana réalise une étape supplémentaire dans la promotion des bénéfices et de la sécurité des produits industriels proposés par ses membres. Les brochures sont accessibles à l’ensemble des partenaires de la nutrition animale, aux autorités nationales des pays européens, ainsi qu’au grand public. » Les documents peuvent être consultés (uniquement en anglais) à l’adresse http://www.platform-fefana.org/Website/Booklets

The post Deux nouvelles brochures publiées par la Fefana appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Journée Ruminants MixScience : l’innovation est source de progrès

$
0
0

En introduction à la journée technique MixScience dédiée aux ruminants, Géry Brussart, qui dirige la structure, a annoncé un investissement dans la station de recherche dont dispose le groupe, le MRC pour MixScience research center : un nouveau bâtiment abritant 120 vaches laitières et doté de deux robots de traite sera opérationnel dans quelques mois. La journée en a témoigné : l’innovation est au cœur de la stratégie de MixScience.

MixScience a invité Katrine Lecornu, la présidente de l’European dairy farmers (EDF) à ouvrir sa journée technique consacrée aux ruminants. « Nous sommes un réseau d’éleveurs qui échange dans le but de progresser, présente-t-elle. Nous nous basons essentiellement sur des comparaisons de nos coûts de production pour pouvoir nous évaluer sur une base économique fiable. Nous ne sommes pas les plus gros éleveurs ou les meilleurs éleveurs de nos pays respectifs mais nous sommes plus curieux et sans doute plus ouverts. Nous sommes 500, dont 300 ont donné leurs résultats comptables qui constituent pour nous un bon indicateur de tendances. Nous n’avons pas pour objectif d’être plus nombreux car nous pensons que pour échanger il faut se connaître. Nous sommes 39 éleveurs français. » Katrine Lecornu est installée dans la plaine de Caen.

La fin des quotas
Elle rappelle que les éleveurs sont très méfiants : « Nous croyons ce que nous voyons. Nous avons toujours plus confiance dans l’expérience d’un collègue que dans le discours d’un commercial. Un technicien qui ouvre son ordinateur dans ma cuisine et qui calcule la ration de mon troupeau sans aller voir mes animaux, je n’y crois pas. À vous d’identifier les besoins de l’éleveur que vous avez en face de vous : veut-il du prix et du volume, veut-il du conseil, un suivi sur le long terme, est-il opportuniste ? Vous devez écouter les éleveurs avant de leur proposer un produit. Je suis prête à payer du conseil sans acheter le produit. Par exemple, je peux privilégier du suivi vétérinaire plutôt que des médicaments en urgence si la santé de mon troupeau s’améliore sur le long terme et qu’à l’issue du suivi je vois dans mes chiffres comptables que j’ai gagné de l’argent. »

Stéphanie Hourte, responsable du service ruminant de MixScience, a animé cette journée technique.

Stéphanie Hourte, responsable du service ruminant de MixScience, a animé cette journée technique.

Si le réseau EDF est européen, Katrine Lecornu souligne la grande diversité de la production laitière des 25 pays de l’Union : « Nos collègues irlandais sont très excités par la fin des quotas : leurs usines sont prêtes, les laiteries avaient investi et attendent l’afflux de lait ! » Pourtant les experts s’accordent à dire que la fin des quotas n’entraînera pas un choc de production : la hausse à l’horizon 2020-2022 est estimée de 4 à 8 %. « Le quota européen d’hier était de 150 milliards de litres de lait, la production était de 143 milliards de litres de lait. Une augmentation de 4 % permettra tout juste d’atteindre le niveau autorisé par les quotas. » C’est pourquoi à ses yeux, la gestion du prix par la limitation des volumes est une stratégie totalement dépassée. Toutefois l’évolution de production ne sera pas homogène sur le territoire européen : « La milk belt, qui va de l’Irlande au Danemark en passant par les Pays-Bas, la Belgique et l’ouest de la France, pourrait connaître une croissance de 24 %. Le Danemark produit déjà 30 000 kg de lait à l’hectare et affiche des ambitions de croissance de +25 %. » Katrine Lecornu est persuadée que même en dehors de cette ceinture laitière, il y aura un avenir pour la production laitière : « La concurrence va s’accroître notamment pour le foncier. Les fourrages vont augmenter, de même que le prix de l’aliment : le coût de production risque d’augmenter fortement dans cette milk belt. Il n’est donc pas exclu que les régions herbagères, où il n’y a pas de concurrence agronomique avec les céréales, puissent tirer leur épingle du jeu. »

Améliorer le coût de production
Quels que soit le pays, la région et le système, quel que soit le niveau de production, ce qui importe aux adhérents d’EDF est leur marge qui fait leur revenu. « Nous ne cherchons pas un modèle mais un système cohérent dans ses conditions climatiques, agronomiques, réglementaires, etc. »

Michal Laskowski, de la filiale BNA Polska, a présenté la production laitière polonaise qui avec 9,9 milliards de litres de lait produits, a été en dépassement de quota de l’ordre de 6 %.

Michal Laskowski, de la filiale BNA Polska, a présenté la production laitière polonaise qui avec 9,9 milliards de litres de lait produits, a été en dépassement de quota de l’ordre de 6 %.

Pour calculer la rentabilité de ses exploitations, le réseau EDF considère toutes les charges auxquelles se rajoute la rémunération du capital investi : « Car nous considérons que nous sommes des entrepreneurs et qu’il est normal de rémunérer notre capital. » À la main-d’œuvre nécessaire à la production laitière et la production du fourrage est affecté un taux horaire, en France 16 €/h toutes charges comprises. Pour comparaison la Suède table sur 30 €/h. « Entre 2013 et 2014, de moins en moins de fermes du réseau sont rentables sans les aides de la Pac. Le coût de production a augmenté plus vite que le prix du lait. Ce qui fait la différence dans la compétitivité ce sont les charges de structure, décrit Katrine Lecornu. Le prix du lait suffit en général à couvrir les charges décaissées mais il peine à rémunérer la main-d’œuvre et ne suffit clairement pas à payer la terre et le capital investi. Seuls les Allemands, les Hollandais et les Danois ont eu ces dernières années la rentabilité leur permettant d’épargner. »
Et Katrine Lecornu le clame haut et fort : « La rentabilité ne dépend pas du prix du lait ! Cela veut-il dire que nous ne savons pas raisonner nos investissements quand le prix du lait est favorable ? Ou que nos laiteries s’arrangent pour n’augmenter le prix du lait qu’à un niveau minimum ? Sans doute un peu des deux. ». Elle observe que malgré la volatilité du prix du lait, les courbes à long terme, sur au moins une dizaine d’années, montrent une tendance clairement haussière du prix du lait. Mais ces mêmes courbes montrent que le coût de production augmente plus vite : « Nous ne contrôlons pas le prix du lait, notre seule marge de manœuvre est notre coût de production qui doit être le plus bas possible. Dans ce contexte de variabilité du cours du lait, quand mon coût de production est élevé je gagne beaucoup d’argent sur une très courte période. Si mon coût de production est faible, je gagne moins mais sur une plus longue durée. Il nous faut des repères simples pour gérer ce nouvel élément qu’est la volatilité. »
Elle considère aussi que « ce n’est pas le prix du lait qui permet de payer les salariés mais l’efficacité. Dans notre réseau les plus efficaces passent 36 heures/VL/an, les moins efficaces 107 heures/VL/an ». Les études d’EDF montrent que le robot et l’automatisation ne sont pas les seules voies de l’efficacité : « Les grands troupeaux de plus de 200 vaches ont la même efficacité, mais surtout certaines fermes familiales de moindre taille ont des performances remarquables : comment font-elles ? Peut-on être efficace en temps de travail et avoir une bonne rentabilité ? Croiser les données de l’efficacité avec les résultats économiques est notre prochain objectif. » Les éleveurs d’European dairy farmers sont persuadés que l’innovation est une source de progrès, mais ils regrettent de devoir déléguer leur R&D à leur environnement technique : « Il est important que les éleveurs prennent leurs décisions et en soient responsables », estime Katrine Lecornu.

(...)

F. Foucher

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 686 mai 2015

The post Journée Ruminants MixScience : l’innovation est source de progrès appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.


Au Salon Eurogénétique d’Épinal : cap sur la baisse du prix de revient du lait

$
0
0

FOIRES_Eurogenetique_SalonLa 26e édition d'Eurogénétique a eu lieu à Épinal (Vosges) du 9 au 11 avril. Rendez-vous incontournable de l'élevage du Grand Est, cette manifestation consacrée à l'élevage et à la génétique laitière n'oublie pas le secteur de l'alimentation animale toujours bien représenté. Dans un contexte de plus grande volatilité du prix des matières premières et de baisse de prix du lait, l'offre des exposants a visé une réduction du coût de revient pour les éleveurs.

Philippe Caldier

Elvor
Aliment complet d'allaitement
Sur son stand d'Épinal, Elvor a mis en avant Adapto, un aliment complet d'allaitement à distribuer aux jeunes veaux pendant les premières semaines après la phase colostrale, « permettant de faciliter l'adaptation du veau et de réduire l'incidence des diarrhées néonatales » notamment, grâce à :
- des sels minéraux favorisant l'absorption d'eau et le maintien de l'équilibre acido-basique en cas de diarrhée,
- de la smectite, argile agissant comme pansement gastro-intestinal et adsorbant des toxines bactériennes,
- de la farine de caroube aux propriétés antidiarrhéiques et améliorant l'appétence,
- des fructo-oligosaccharides favorisant le développement de la flore intestinale bénéfique, stimulant le système immunitaire local et permettant une meilleure absorption des nutriments,
- des huiles essentielles exerçant un effet antimicrobien naturel contre les agents pathogènes.
« Une expérience d'utilisation de plus de sept ans en veaux de boucherie, notamment dans les élevages au Dal, avec une grande satisfaction des utilisateurs nous a amenés à proposer l'Adapto dans notre gamme d'aliments d'allaitement pour les génisses d'élevage. Son développement sur ce marché du veau d'élevage est une vraie réussite. Les éleveurs observent une réelle diminution des diarrhées les premiers jours et constatent que l'Adapto participe à la réduction du recours systématique aux antibiotiques », précise Arnaud Collet, responsable des ventes pour l'est de la France où Sofivo compte plus d'une quarantaine de distributeurs. « Nous sommes présents tous les ans à Eurogénétique car c'est l'un des rares salons de l'est de la France », ajoute Isabelle Coudray, chef de produit nutrition animale de la société bretonne qui produit environ 100 000 tonnes d'aliments d'allaitement et d'ingrédients laitiers chaque année.

HADN
Un service de proximité
Si Eurogénétique est l'occasion de rencontrer les leaders régionaux de l'alimentation animale comme Lorial ou Nestal, cette manifestation attire aussi de nombreux autres acteurs, de taille plus réduite et spécialisés dans leur métier, ou même nouveaux sur le marché. À titre d'exemple, HADN (Horticulture, agriculture, distribution, négoce), basée à Saint Amé dans les Vosges, est distributeur des entreprises Sirugues, fabricant d'aliments basé à Esbarres en Côte-d’Or (environ 90 000 t d'aliments par an). Pour Thierry Grosjean, gérant et responsable productions animales HADN, les éleveurs ont tendance depuis deux à trois ans à privilégier des formules d'aliments à la carte. « Notre discours est axé sur la technicité des aliments Sirugue, ces derniers étant marqués par une stabilité dans les formules », affirme Thierry Grosjean qui ajoute que le tonnage de l'entreprise se répartit pour moitié en aliment bovins. Les aliments volailles et porcs représentent l'autre moitié.
Quelles sont les questions d'actualité d'une telle structure ? « Si notre activité progresse malgré une crainte de baisse de volumes commercialisés, les éleveurs sont confrontés à davantage de problèmes de trésorerie », confie Thierry Grosjean qui constate un retour vers de petites structures de proximité. « Les clients ont besoin d'une relation personnalisée et la notion de services n'existe plus dans les grosses structures », complète notre interlocuteur.

Josera
Poursuite du développement

Xavier Hubert, responsable des ventes France Josera.

Xavier Hubert, responsable des ventes France Josera.

La société de nutrition animale allemande Josera a été, comme d'habitude depuis 2012, exposante à l’Eurogénétique. Une bonne occasion pour Xavier Hubert, responsable des ventes France, de faire le point sur l'actualité de la société. Cette dernière a mis en avant une nouvelle gamme d'aliment d'allaitement CalfCare, lancée début 2014 et qui se décline en trois niveaux : CalfCare (équipement de base), CalfCarePlus (supplémentation en immunoglobulines pour une protection immunitaire précoce des jeunes veaux) et CalfCareExtra (répondre aux besoins particuliers du veau et de son jeune intestin durant les trois premières semaines de vie). Spécifiquement conçu pour le veau nouveau-né, CalfCareExtra promeut le développement du jeune intestin et du système digestif grâce à sa formulation composée de différents ingrédients actifs et de matières premières spécifiques.
Forte d'un réseau de treize distributeurs dans le Grand Est de la France et d'un élargissement de son périmètre d'action au Jura, à la Haute-Saône, à la Lorraine et aux Ardennes, Josera poursuit son développement sur le marché français. La société s'apprête à inaugurer, au deuxième semestre 2015, une nouvelle usine petfood sur laquelle nous reviendrons prochainement.

Lorial
Les acides aminés digestibles

Joël Benoit, responsable commercial Lorial.

Joël Benoit, responsable commercial Lorial.

Avec ses 3 marques (Epilor Nutrition, Costal et Evialis) présentes sur l’Alsace et la Lorraine, Lorial commercialise à ce jour 190 000 t d’aliments formulés à destination des ruminants et des monogastriques (porcs et volailles). Ces aliments sont fabriqués et distribués à partir de quatre sites : Lemud (57), Eloyes (88), Molsheim (67) et Sorcy (55). Epilor Nutrition a communiqué, cette année à Épinal, sur le thème des acides aminés avec la gamme Team lancée à l'automne 2012. « Le but de cette gamme est d'améliorer l'efficacité protéique des rations pour vaches laitières dans un contexte de plus grande volatilité des prix des matières premières et de baisse de prix du lait, explique Joël Benoit, responsable commercial Epilor Nutrition. La gamme Team couvre le facteur limitant en acides aminés (notamment la méthionine) pour améliorer l’efficacité des protéines de la ration, en évitant les gaspillages de MAT et en limitant les surcoûts ». Cette gamme permet une réduction des apports de MAT avec moins de pertes en azote, ainsi qu'un apport d’acides aminés digestibles, améliorateur du rendement de la protéine.
Un diagnostic est disponible sur le logiciel de rationnement, avec le calcul de l’efficacité protéique de la ration (ratio entre les protéines du lait et les protéines apportées dans la ration) et une estimation des pertes azotées (différence entre les protéines utilisées et les protéines apportées).
« Avec l’application d’une formulation Team, l’éleveur bénéficiera d’un aliment azoté à un prix plus bas, sans modification des qualités nutritionnelles du produit. Une étude sur 753 élevages, réalisée en 2014 avec le Contrôle laitier d'Alsace et de Lorraine a montré la pertinence de cette gamme sur le terrain. Un bénéfice de 2 652 € par an pour 65 vaches laitières est réalisé en remplaçant son correcteur azoté classique par Team. »

Margaron
Mélanges secs et humides

Élodie Marchal, nutritionniste et responsable communication tout récemment embauchée par Margaron.

Élodie Marchal, nutritionniste et responsable communication tout récemment embauchée par Margaron.

Spécialisé en coproduits et matières premières, Margaron a mis l'accent cette année sur sa gamme Marga destinée aux bovins laitiers ou à l'engraissement. Elle se compose de mélanges humides (Marga-Drêche, Marga Engraissement, Marga Fibre Energie, Marga-Luz 16 et Marga-Luz 30, Marga-Mix 28, Marga-Pomme de terre, Marga-Protéine 33) ou secs (Marga-Céréales, Marga-HP (OGM), Marga-Performances (Label Rouge Limousin), Marga-Pulpes, Marga-Tonic (Label Rouge Limousin), Marga-Top 26). Sur un total de 270 000 à 300 000 t de coproduits vendus par an, les drêches de brasserie arrivent en tête des tonnages commercialisés. Margaron propose également d'autres coproduits industriels comme le corn-gluten feed et le wheat feed qui apportent à la fois protéines et énergie dans les rations, ou encore la fibre de maïs pour les éleveurs manquant de fourrages.
Du côté de l’Huilerie de Chambarand, société sœur de Margaron, l’arrivée d’une 4e presse permet de porter la capacité annuelle de l’usine à 30 000 t de graines de colza. Le pressage à froid permet d'obtenir une huile de première pression et des tourteaux gras à destination des fabricants d'aliments et des éleveurs. « Le projet de l'entreprise est de diversifier le type de graines pressées et d'optimiser leur process de traitement », affirme Élodie Marchal, à la fois nutritionniste et responsable communication tout récemment embauchée par Margaron. « Nous allons continuer à structurer l'entreprise », conclut-elle en rappelant que Margaron a embauché au moins cinq nouveaux commerciaux depuis 2011 afin d'assurer un meilleur service auprès de sa clientèle nationale.

(...)

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 686 mai 2015

The post Au Salon Eurogénétique d’Épinal : cap sur la baisse du prix de revient du lait appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Enquête Facco/TNS-Sofres : de plus en plus de chats dans les foyers

$
0
0

La nouvelle enquête Facco/TNS Sofres*, conduite à l’automne 2014, confirme la progression du chat dans les foyers français. En deux ans, la population féline a augmenté de plus de 11 % passant de 11,4 à 12,7 millions. Simultanément le nombre de chiens a diminué de 2 % dans l’hexagone. Les foyers français comptent 63 millions d’animaux familiers (12,7 millions de chats, 7,3 millions de chiens, 5,8 millions d’oiseaux, 34,2 millions de poissons et 2,8 millions de petits mammifères), chiffre stable depuis 2012. Près d’un foyer sur deux possède un animal familier. La possession de chiens reste majoritairement familiale. Elle est par ailleurs plus répandue en zone rurale. 37,6 % des foyers possesseurs de chiens vivent ainsi dans une agglomération de moins de 2 000 habitants. Possesseurs de chats et de chiens sont les premiers à reconnaître les bienfaits que leur procure leur animal. 41,4 % des possesseurs de chiens et 38,8 % des possesseurs de chats déclarent ainsi en avoir besoin pour leur bien-être. Si la possession évolue, on constate également des changements pour une même espèce animale. La part des chiens de moins de 11 kg est ainsi en nette progression.
L’espérance de vie du chat continue de s’allonger. Sa durée de vie a ainsi augmenté de 18 mois entre 2006 et 2014.
En termes de pratiques alimentaires, l’utilisation exclusive d’aliments préparés (croquettes, boîtes, barquettes, sachets fraîcheur) est plébiscitée par plus de 6 possesseurs de chiens sur 10 et 8 possesseurs de chats sur 10. S’ajoutent à ces utilisateurs exclusifs 34 % de possesseurs de chiens et 17 % de possesseurs de chats qui mixent aliments préparés et produits frais.

*Conduite tous les deux ans auprès d’un échantillon de 14 000 foyers français, elle permet de cerner les évolutions et d’identifier les éléments clés qui sont à la base de la possession.

The post Enquête Facco/TNS-Sofres : de plus en plus de chats dans les foyers appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

La Revue de l’Alimentation Animale 687 – Juin 2015

$
0
0

COUVRAA687

Édito
Une entreprise « apprenante »

Revue de presse

Actualités
AG du Snia : marché européen et innovation au programme
AG Tecaliman : cap 2020, nouveaux statuts et nouvelle stratégie
En bref

Entreprises
États-Unis : symposium « Alltech se rebelle »
Velay Scop Nutrition : cap sur la nutrition santé

Nutrition
Vaches laitières : les secrets de la nutrition en acides aminés
Perstorp : pour un usage maîtrisé des acidifi ants
Symposium volaille Zinpro : l’immunité de la peau à l’intestin

Ailleurs
La Réunion : l’Urcoopa, la performance insulaire

Foires et salons
29e édition du Space : carrefour mondial de l’élevage, d’innovations et d’échanges

Gros plan sur...
Additifs technologiques
Granulation, extrusion, traitement thermique, refroidissement et tamisage

Agenda

The post La Revue de l’Alimentation Animale 687 – Juin 2015 appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

AG Snia : marché européen et innovation au programme

$
0
0

Le 28 mai dernier, le Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (Snia) a organisé son assemblée générale à Bruxelles, là où sont prises la plupart des décisions. Une approche politique et une table ronde sur le thème de l’innovation ont figuré au programme.

En ouverture des travaux, Alain Guillaume et Françoise Grossetête ont dialogué sur le thème de l’Europe agricole.

En ouverture des travaux, Alain Guillaume et Françoise Grossetête ont dialogué sur le thème de l’Europe agricole.

Le jeudi 28 mai, le Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (Snia) tenait son assemblée générale à Bruxelles et la première phase des travaux revêtait une dimension politique avec l’intervention de Françoise Grossetête, députée au Parlement européen. L’élue, membre de la commission environnement et santé, est le rapporteur d’un projet de règlement révisant la législation sur les médicaments vétérinaires : « L’antibiorésistance est une question cruciale : une épée de Damoclès aussi bien pour les animaux que pour les humains. Depuis une quinzaine d’années, aucun laboratoire n’a sorti de nouveau produit. Il faut inciter l’industrie pharmaceutique à se lancer dans la recherche et l’innovation. » L’objectif consiste aussi à « lutter contre l’usage des antibiotiques », déjà interdits pour la croissance des animaux. La législation sur les aliments médicamenteux est également en cours de révision : « Il faut une cohérence entre les deux textes. » Quid du rôle des vétérinaires ? « Je n’exigerai pas le découplage : il est nécessaire que les vétérinaires puissent vendre des médicaments. L’interdire perturberait la vie des praticiens et des agriculteurs. Mais il faut un contrôle : l’antibiotique doit rester la dernière solution. » En revanche, l’élue propose d’interdire la vente d’antibiotiques sur Internet : « Il y a un risque terrible de contrefaçons ! »

OGM : de l’idéologie !
Récemment, une proposition législative de la Commission européenne offrait la possibilité à un État membre de refuser ou de limiter la commercialisation d’OGM sur son territoire. Commentaire de Françoise Grossetête : « Ce n’est pas très glorieux pour l’Union européenne ! La Commission n’a pas voulu trancher. (…) Interdire tous les OGM s’apparente à de l’idéologie et l’idéologie est une catastrophe : on ne peut pas définir une législation sur ces bases ! En France, à chaque fois que nous avons un problème, c’est parce qu’il n’y a pas assez d’Europe : c’est vrai sur beaucoup de sujets. » La spécificité de l’élevage français réside dans sa diversité. « Peut-on imposer un seul et même mode d’élevage dans toute l’Union européenne ? » Si l’Allemagne est favorable à de grandes fermes, en France, l’opinion publique y est défavorable : « Le consommateur est soucieux du produit qu’il achète et du bien-être animal. (…) En l’absence de solutions alternatives, on ne pourra pas interdire les tests sur les animaux. Sinon, les laboratoires les réaliseront en Asie. Or, en Europe, nous disposons d’instances de contrôles. »

L’addition d’égoïsmes nationaux
Françoise Grossetête a évoqué aussi les négociations commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne : « Un accord avec les États-Unis est souhaitable. Sinon, ces derniers se tourneront vers la Chine. Mais il est hors de question de transiger sur les normes sanitaires et environnementales : la viande aux hormones restera interdite ! » « L’environnement et la santé sont des priorités », a acquiesçé Alain Guillaume, président du Snia, avant d'ajouter : « Consolider le marché intérieur est notre priorité : l’Europe est encore jeune. Ce sont les États membres qui freinent : le Conseil européen est une addition d’égoïsmes nationaux, l’esprit communautaire a disparu. Or la réponse aux questions est d’abord européenne, sans qu’il n’y ait pour autant abandon de souveraineté. » L’orateur s’est exprimé également sur le principe de précaution, désormais inscrit dans le marbre de notre loi fondamentale : « Une erreur grave. Cela nuit au progrès technologique. Les décideurs politiques ont suivi l’opinion publique, sans écouter les chercheurs. »

L’innovation, vecteur de performance

Les trois débatteurs : de gauche à droite, Pierre Weill, Geert Kleinhout et Alex Joannis.

Les trois débatteurs : de gauche à droite, Pierre Weill, Geert Kleinhout et Alex Joannis.

Une table ronde fut à l’ordre du jour de l’assemblée générale. Les organisateurs ont invité Pierre Weill, président de Bleu-Blanc-Cœur (1), Geert Kleinhout, directeur général de Denkavit (2), et Alex Joannis, directeur général des activités charcuterie de Fleury-Michon (3). En fil rouge, il y avait également Philippe Choquet, directeur général de l’Institut polytechnique La Salle-Beauvais. Le débat fut animé par le journaliste Gilles Dauxerre. Les échanges se déclinèrent en trois points : l’amélioration de la performance et la compétitivité, la qualité et le développement durable.
« L’innovation doit à la fois s’appuyer sur la science et répondre aux attentes du consommateur », a déclaré Pierre Weill. Si l’innovation peut être une obligation, imposée par la loi ou une évolution dans les matières premières, certaines disparaissent alors que d’autres apparaissent. Le processus peut également résulter d’une vocation. Un scénario décrit par Geert Kleinhout : « L’innovation est une conviction à partager avec nos équipes. Si nous sommes porteurs de décisions innovantes, nous pourrons influer sur le processus législatif. »
Fleury-Michon vend un million de produits par jour et renouvelle un quart de son catalogue tous les ans. Alex Joannis : « L’innovation ? Je préfère parler du consommateur ! Quelles sont ses attentes ? Il cherche à se faire plaisir et la France revêt un atout majeur : on passe encore du temps pour prendre ses repas. » D’où des aspirations à la qualité, à l’origine garantie, à la sécurité alimentaire et à des prix abordables. « Le consommateur est placé au centre de notre processus. » « L’empathie pour le client est source d’innovation », analysa Philippe Choquet. Ce dernier a distingué trois types d’innovation : incrémentale, prolongement de ce qu’on sait faire, radicale, saut technologique, et destructive, un produit en remplaçant un autre. « Une innovation destructive, on ne la voit pas toujours venir. Une innovation radicale répond plus à une volonté. Mais on n’est pas assez ouvert à ce qui se passe dans d’autres secteurs de l’économie. »

La suspicion du consommateur
Productivité et sécurité : l’animateur a soulevé la problématique. Réponse d’Alex Joannis : « Nous sommes devant un changement majeur de nos sociétés : en 2050, nous serons neuf milliards d’humains sur la Terre : cela impose de produire plus et, face à la spéculation, il faut produire moins cher. » Engrais ? Antibiotiques ? « Les mots prennent un sens négatif. Mais, pour moi, les antibiotiques, c’est la vie : sans eux, nous ne serions pas là ! »
Pierre Weill a livré son point de vue : « Nous n’avons pas le choix d’associer productivité et sécurité. Nos métiers savent utiliser l’innovation. Celle de demain devra être juste et durable : l’innovation se conçoit sur le long terme. » Le président de Bleu-Blanc-Cœur regrette que son secteur d’activité souffre d’une absence d’innovation collaborative. Avec les instituts techniques, etc. « Le faire, c’est une façon de progresser en se confrontant au point de vue critique des autres. »
Le directeur général de Denkavit se trouve sur la même longueur d’ondes : « C’est notre travail quotidien de faire de la productivité et de la sécurité. Oui à l’innovation collaborative ! » Cette préoccupation de la sécurité résulte, de manière sous-jacente, du regard suspicieux du consommateur. C’est le sens des propos du représentant de Fleury-Michon : « On n’a pas expliqué au consommateur ce que nous faisions dans nos filières. Il faudra y remédier en faisant preuve de pédagogie. » Philippe Choquet reprit l’analyse à son compte : « Communiquer sur vos métiers est le meilleur moyen pour que le grand public ne tombe pas dans l’idéologie ! »

(...)

Gilles Hardy

(1) Bleu-Blanc-Cœur : Association née en 2000. 450 adhérents : entreprises, coopératives, associations de consommateurs, etc. Mille produits labellisés pour un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros.
(2) Denkavit : Aliments pour jeunes animaux. 166 salariés pour une production de 134 523 tonnes et un chiffre d’affaires de 218 millions d’euros. Implantée à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). Filiale française d’un groupe néerlandais.
(3) Fleury-Michon : 3 820 collaborateurs pour un chiffre d’affaires 2014 de 707 millions d’euros. Huit sites de production en France (six en Vendée, un en Bretagne et un dans le Nord) et sept à l’étranger (Italie, Espagne, Canada et Slovénie). Numéro un des ventes en grande distribution pour la charcuterie en libre-service, les plats cuisinés frais et le surimi. Également leader des plateaux-repas livrés aux entreprises sur la région parisienne.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 687 juin 2015

The post AG Snia : marché européen et innovation au programme appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Velay Scop Nutrition : cap sur la nutrition santé

$
0
0

Depuis sa création en 1967, Velay Scop Nutrition privilégie la gestion de la santé des troupeaux par la nutrition. Une approche qui est devenue aujourd'hui très actuelle un peu partout en Europe. Rencontre avec l’équipe.

Velay Scop Nutrition est une Société coopérative et participative ou Scop.

Velay Scop Nutrition est une Société coopérative et participative ou Scop. (Copyright : Velay Scop Nutrition)

L'approche santé de Velay Scop part d'un constat simple : en trente ans, la production laitière moyenne d'une vache a augmenté de 3 800 litres, passant de 4 700 litres par vache au contrôle en 1982 à 8 500 litres en 2012. Cette forte augmentation de la productivité des animaux s'accompagne d'une grande sollicitation des organismes qui les fragilise, l'intestin faisant toujours la même longueur. « Notre objectif de nutrition santé consiste à prendre en compte chaque contexte d'élevage et à augmenter l'immunité et la résistance des animaux », résume Olivier Roy, directeur commercial de Velay Scop arrivé au sein de la société en 2008. Créée en 1967 par un groupe d'inséminateurs de Haute-Loire, Velay Scop commence d'abord à commercialiser des aliments complémentaires venant de Mougins dans les Alpes-Maritimes, à partir de formules mises au point par un phytothérapeute, François Pape, qui sera finalement embauché en 1972, date qui marque le démarrage de la fabrication d'aliments complémentaires sur le site de Monastier sur Gazeille.
Dès le départ, la forme de Scop (Société coopérative et participative) est adoptée. C’est une coopérative de travailleurs permettant aux salariés d'exercer en commun leur profession. Dans les Scop, la majorité des associés doivent être des salariés de l'entreprise. Michel Ribes, directeur général de Velay Scop, rappelle que le résultat annuel se partage comme suit : 45 % du résultat est destiné à des réserves obligatoires impartageables et devant être réinvesties, 10 % du résultat va aux actionnaires, tandis que les 45 % restant sont distribués en participation. Velay Scop adhère en outre à l'Union régionale des Scop d'Auvergne, lui donnant une implantation régionale forte, renforcée par un autre avantage de la structure : si cette dernière marche bien, elle ne peut être rachetée, et si elle ne marche pas, ses réserves remontent à la Confédération générale des Scop. Ainsi, ce statut confère à Velay Scop une indépendance originale dans le paysage actuel du secteur de l'alimentation animale.

Plus de 350 matières premières
La formulation des aliments complémentaires minéraux de Velay Scop repose sur deux principes : « Apporter de préférence des matières premières sous forme organique, les herbivores assimilant très mal les matières minérales, et bannir l'excès de compléments minéraux, largement aussi dégradant et dangereux que l'insuffisance, notamment à cause de l'encombrement métabolique des tissus et de ses conséquences sur la santé des animaux ». La gamme d'aliments complémentaires proposée par Velay Scop répond à des objectifs d'élevage concrets : « Préserver l'intestin qui est la plus grande surface d'échange de l'organisme, maintenir un haut niveau d'immunité, nettoyer régulièrement les "filtres" en drainant les reins et le foie et bien préparer le vêlage. »

Tous les mois, un camion de plantes entières arrive à l'usine, comme ici de l'anis étoilé.

Tous les mois, un camion de plantes entières arrive à l'usine, comme ici de l'anis étoilé.

Concrètement, plus de 350 matières premières rentrent à l'usine (voir encadré), dont une cinquantaine de plantes livrées entières. La visite commence toujours par le stockage de ces dernières qui ne laisse pas le visiteur indifférent. « Nous recevons un camion de plantes entières tous les mois », précise Olivier Roy. Parmi ces dernières, il ouvre un sac d'anis étoilé ayant des propriétés apéritives. Puis la découverte se poursuit avec d'autres plantes stockées comme l'ortie ou la prêle ayant des propriétés reminéralisantes, la gentiane (amérisante et dynamisante), l'eucalyptus (pour les sphères respiratoires), le fenouil (galactogène, agent d'appétence déclencheur de sucs gastriques), ou la tanaisie (amérisant et répulsif). Les algues, utilisées sous forme liquide ou poudre, sont des matières premières importantes chez Velay Scop, comme le lithothamne, algue marine apportant calcium et magnésium sous des formes très assimilables.
« Nous accordons une importance particulière à la façon dont les minéraux vont être apportés, puis absorbés par les animaux », ajoute Olivier Roy en phase avec les réflexions actuelles de l'Inra qui dans la révision de ses normes d'alimentation, intègre le fonctionnement du métabolisme de l'animal. Au-delà de ce très grand nombre de matières premières utilisées, Velay Scop met en œuvre des méthodes de fabrication respectueuses : des mises sur support individuel évitent les interactions négatives entre les matières, pas de mélasse, ni de fongicides dans les produits, notamment les blocs à lécher, pas de granulation à haute température. La qualité des aliments produits est par ailleurs renforcée par plusieurs niveaux de mélange pour arriver au produit final (jusqu'à 12 niveaux de mélange) et un étalement des fabrications sur trois à quatre jours. Pour illustrer la complexité des formules de Velay Scop, Phytocalcine, aliment complémentaire minéral de la société, fait appel à 83 matières premières utilisées, dont 57 matières premières principales (dont 37 plantes et algues) et 26 additifs (dont 13 vitamines, 7 oligo-éléments et 6 autres additifs). Concrètement, l'usine de Velay Scop comporte trois lignes de production : une pour les produits en poudre, une pour les produits compactés et une pour les seaux à lécher. Le compactage est une de leur particularité : il consiste à faire passer le mélange dans deux roues crantées tournant en sens inverse au travers d'une vis forçant le passage. Le résultat de ce compactage est une miette qui se situe entre semoulette et granulé. L'usine compte également une ligne de production de granulés provenant du rachat de Bio7 en juillet 2010. « Le rachat de Bio7 a entraîné une réorganisation de l'usine, nous permettant d'ajouter une ligne d'aliment complémentaire granulé à 80 % pour bovins viande et qui est venu élargir notre offre », précise Olivier Roy. Bio7 est aujourd'hui une filiale de Velay Scop proposant également aux éleveurs des produits d'hygiène formulés avec des huiles essentielles, une nouveauté du catalogue 2015.

(...)

Philippe Caldier

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 687 juin 2015

The post Velay Scop Nutrition : cap sur la nutrition santé appeared first on La Revue De l'Alimentation Animale.

Viewing all 920 articles
Browse latest View live